L’opus se compose de 13 titres, variés, vigoureux et envoyés. Le début de l’album reflète une ambiance de faux live avec bruit de foule, orgue d’église, un petit rien de messe gospel. Le rock’n’roll pour les membres du groupe est bien plus qu’une religion, c’est une drogue et la composition se fait de manière organique en suivant leurs envies. Ainsi de temps en temps surgissent orgue ou mandoline de manière totalement inattendue ! On sent que la visée de l’enregistrement très fort au niveau sonore tente de s’approcher de l’énergie brute de leur live. Tout commence avec « Everbody’s Fault But Mine » : voix vicieuse de Blaine, riffs huileux de Suys, refrains parfaitement en place, poursuivi par « Rub it to Death » qui tend adroitement et à vive allure vers Motörhead.
Il reste à noter un petit changement dans la formation : l’ancienne bassiste a dû quitter le groupe pour des raisons de santé et c’est la jeune Bonnie qui prend le relais. Donc l’équilibre œstrogène-testostérone reste inchangé ! « Taking it Easy » fait rarissime est chanté uniquement par la talentueuse guitariste Ruyter Suys, qui administre toujours de spectaculaires solos de gratte.
Le titre de l’album UP THE DOSAGE (« Augmente la dose ») ainsi que deux chansons font allusion à la drogue. Sans nier que la drogue est sujet à matière, Ruyter Suys nuance le sujet : « Ca peut s’appliquer à n’importe quoi. Ca veut simplement dire « plus ». Nous passons la vitesse au-dessus. Nous montons d’un cran. Maintenant, c’est du sérieux. »
En tous les cas, les Nashville Pussy nous font vivre une bonne cure de jouvence rock’n’roll ! Allez-les voir en live dès que vous le pouvez ! On ne sait pas si cet album comble leurs ambitions de grandeur, en tous les cas, il file une pêche d’enfer !