Les éditions impeccables viennent de publier Draps d’Ishikari de Gôzô Yoshimasu, dans une traduction de Makiko Andro-Ueda et Claude Mouchard (le livre comporte le CD d’une lecture publique du poème par l’auteur).
Draps d’Ishikari,
accoudée à la « fenêtre des dieux », …..
licorne d’encre blanche
“soudain” — songeant
à la « vision de la montagne mouillée »,
leva le museau
(les licornes bien sûr sont animaux imaginaires comme rhinocéros, mais dans le cœur de l’auteur, vint la silhouette d’un petit ver à soie blanc, ou la statue d’une divinité de sériciculteurs.
Silhouette de ver à soie, de quelque part du fin fond de la Chine)
Silhouette d’un enfant du fin fond, …..
Etoile tombée dans l’atmosphère — mort silencieuse
montant la colline-de-je-vous-attends (même s’il n’y a pas de lanceur, …..)
du fenouil fleurissait
L’embouchure, c’est,
le nid…..
Le petit arbuste hamanasu dessinait, en humectant son doigt les bords de la colline du voile fin
Des matelots phéniciens aux chapeaux jaunes oscillent comme de menues fleurs
(Arrête-toi, et après quelques instant, reviens, c’est l’entrée
de la maison du fantôme, et …..)
Oh ça s’est froissé, …..au revers du papier des cieux (aux berges ?)° le i le voilà shi, pierre, les pieds au mur, …..
ainsi murmura la “goutte d’eau de l’ancienne porcelaine” en argile verte. (l’image tousse, elle aussi)
J’entendais la sonorité du beau nom Asaïchi à fleur d’air
Noirs / vieux city, cabriolet, arrivèrent, s’arrêtèrent
Personne, à bord
[...]
Gôzô Yoshimasu, Draps d’Ishikari, traduction de Makiko Andro-Ueda et Claude Mouchard (le livre comporte le CD d’une lecture publique du poème par l’auteur), éditions impeccables, 2014, pp. 7 & 8.
NDLR : élargir au maximum la fenêtre du navigateur pour voir la disposition originale du poème
Gôzô Yoshimasu dans Poezibao :
bio-bibliographie, ext 1
Voir aussi ce reportage de Poezibao sur une lecture de Gôzô Yoshimasu au Festival « Midi/Minuit Poésie » de Nantes, en 2010 (avec des photos)