À dix-sept ans,
Rimeur débutant,
Baltha s’amuse
A prendre Io, comme muse
Selon son point de vue,
Il faisait une bonne affaire
En jetant son dévolu
Sur la super prêtresse
De race charollaise.
Mais il dût vite déchanter.
Io n’était pas une conseillère
À la hauteur de son génie.
En recommandé,
Il lui adressa ce pli :
« Chère Io,
Votre affiche dans le métro
M’avait aguichée :
Si vous cherchez
Un nègre, un inspirateur,
Tapez sur votre ordinateur…
Suivait votre adresse.
Ô Traîtresse !
L’annonce était mensongère.
Si vos prestations n’étaient pas chères
Votre souffle s’avéra bien court.
En fait, vous n’aviez rien de bon
Et pas le moindre humour.
Vous ruminiez tandis que j’écrivions.
Je vous ai supplié, mais macache.
Io, vous êtes une peau de vache !
Alors, rompons
Les ponts.
Moi, Balthazar,
J’en ai marre
De manger
D’la vache enragée !
Pour mes futurs écrits,
Je m’ suis inscrit
Chez miss Erato.
Adieu, Io ! »