C'est encore un drame aérien. Une séquence terrifiante qui frappe malheureusement régulièrement les airs, et des vies. Une semaine auparavant, le crash d'un vol de la Malaysian Airlines au-dessus de l'Ukhraine avait jeté le trouble: un vol civil, avec 298 personnes à bord, victime vraisemblable de la guerre civile qui s'est installée là-bas ces derniers mois.
Pourquoi notre Président a-t-il réagi ?
Ces drames collectifs peuvent être des moments de solidarité, de recueil, de partage. Où l'on devine et partage la douleur. Où l'on oublie les désaccords, les rancoeurs et parfois les différences de couleur, d'opinions.
'Je pense aux familles dans l'angoisse, et je veux leur dire toute ma solidarité et celle de la nation. Nous leur donnerons toutes les informations dont nous disposons."Le président de la République est l'une des rares personnes du pays à pouvoir incarner cela, rassembler dans une pensée et quelques phrases la solidarité, le recueil, le partage.
Ce n'est pas donné à tout le monde.
Ces moments de douleur nationale peuvent être ratés pour qui chercherait à les récupérer.La récup' ne se mesure pas à l'hommage, fut-il télévisuel, mais aux propos qui sont tenus. François Hollande est resté factuel et sensible.
Tous les drames ne se prêtent malheureusement pas à ces moments de solidarité. La raison en est simple, c'est l'indignation sélective. Le conflit israélo-palestinien en fournit une triste illustration.
L'intervention présidentielle a permis de calmer les ardeurs nécrophages des uns et des autres.
D'oublier tout cela quelques heures, seulement.