Comme chaque année l’Institut Molinari publie son analyse du poids des impôts et charges pesant sur les salaires dans les pays européens.
Si l’on peut critiquer le bien fondé des chiffres, il n’en reste pas moins vrai qu’avec la même méthode de calcul le jour de libération fiscale 2014 arrive 2 jours plus tard qu’en 2013, soit le 28 juillet, ce qui représente un fardeau fiscal et social de 57,17%.
Jour de libération fiscale 2014
Ainsi, en 2014, pour un salaire moyen complet (incluant charges sociales patronales) de 55.314 €, il ne reste au salarié français que 23.692 € une fois qu’on lui a retiré toutes les charges, taxes et impôts.
La France est ainsi le deuxième pays européen où le poids des charges et impôts est le plus élevé, derrière la Belgique où le fardeau social atteint 59,60%.
Au sein des 28 pays membres de l’Union Européenne, la France est donc le second pays où la fiscalité est la plus élevée sur les salariés. Pour l’UE, la moyenne est de 45,27% soient 12 points de moins qu’en France.
A titre d’illustration, voici le salaire complet permettant au salarié médian de disposer de 100 € de pouvoir d’achat net de charges et d’impôts dans quelques pays :
- Belgique : 248 €
- France : 233 €
- Allemagne : 210 €
- Suède : 191 €
- Pays‐Bas : 189 €
- Finlande : 188 €
- Espagne : 180 €
- Danemark : 175 €
- Luxembourg : 169 €
- Royaume‐Uni : 156 €
- Irlande : 147 €
Moyenne des pays de l’UE : 187 €
Dans 6 pays de l’UE, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et
charges : il s’agit de la Belgique, la France, l’Autriche, la Hongrie, la Grèce et l’Allemagne.
L’étude démontre également que le salarié français est parmi les mieux payé d’Europe. En effet, avec un salaire complet il est le 4ème de l’UE derrière la Belgique, le Luxembourg et la Suède. Mais le poids des charges et des impôts relègue le salarié français à la 10ème position en terme de pouvoir d’achat réel.
Concrètement, en France, les charges sociales représentent 88% de la ponction (59% charges sociales patronales + 29% charges sociales salariales). L’impôt sur le revenu ne représente que 7% et la TVA seulement 5%. On voit donc que les charges pesant sur l’emploi sont énormes en France. Aussi serait-il judicieux que le gouvernement se penche sérieusement sur cette question afin de réduire le poids de la fiscalité pesant sur les salaires afin d’accroitre le pouvoir d’achat des salariés français ce qui devrait indéniablement aider à relancer la consommation en France.
Au final, en 2014, les salariés français travailleront deux jours de plus pour l’Etat par rapport à 2012 et 2013 où la date de libération fiscale était le 26 juillet. Rien d’étonnant à cela au regard des hausses de charges, taxe et impôts qui ont été décidées ces derniers mois par le gouvernement français et qui impactent directement le pouvoir d’achat des salariés.
Consulter l’étude complète : fardeau fiscal et social des salariés dans l’UE (format PDF)