La piscine était vide de Gilles Abier

Célia est une ado pas tout à fait comme les autres.

Acquittée.

C’est le statut de la jeune fille de 16 ans quand commence ce très court roman. Mais acquittée de quoi au juste ? Que peut-on faire quand on a l’âge de ne pas être sérieux ? En quelques pages, le lecteur découvre. Un moment fugace de sa vie, une minute qui fait la différence. Un lieu, une piscine vide, un moment d’inattention.

Dans sa vie mais dans celle de son ami Alex et de ses proches aussi. Un profond bouleversement pour tout le monde qui risque de changer la trajectoire de nombreuses personnes.

Bref, intense et qui vous prendra au tripes jusqu’à la dernière phrase, jusqu’au dernier mot, jusqu’au dernier souffle. Vous fermez ce livre en vous disant Merde, je me suis fait avoir…

Une réflexion intéressante sur les relations entre ados, les préjugés et le rôle des parents dans leur vie parfois un peu compliquée.

Un roman pour les ados à partir de 13 ans, garçon et fille. 

La piscine était vide, Gille Abier, Actes Sud Junior, 2008

Ce que les autres en pensent 

Le texte de Gilles Abier est un coup de poignard. On en ressort profondément secoué, subjugué par une telle maîtrise. Le monologue de Célia est sincère et poignant, plein de remords et de regrets, plein des non-dits d’une histoire qu’on croit connaître, plein d’amour aussi. A la joie d’être acquittée et enfin reconnue innocente se mêlent la douleur et la violence de la perte, immuables… La bibliothèque de Noukette

Une grosse claque ce texte. Le témoignage est saisissant. Sans pathos. Sans colère ni amertume, même vis-à-vis de son accusatrice, qu’elle ne porte pourtant pas dans son cœur. D’une berge à l’autre.