Pour succéder à Fatima Al Qadiri, et poursuivre dans la voie ouverte par Giorgio Moroder, l’éclectisme d’Adult Swim accueille cette fois-ci le Canadien Tim Hecker, que je suis depuis l’album Ravedeath, 1972 sorti en 2011.
L’an passé, la suite de ce dernier, lui-même déjà suivi d’une sorte d’appendice sous la forme d’un EP intitulé Dropped Pianos, sortait Virgins, septième album studio du Montréalais. Dessus figurait le titre « Amps, drugs, harmonium », duquel découle ainsi « Amps, drugs, mellotron ». En effet, il s’agit d’une version revisitée du titre de 2013, sensiblement sur une même durée. Je vous laisse néanmoins toute la curiosité et le plaisir d’aller écouter cet autre titre pour comparer.
Au moins depuis Ravedeath, 1972, Tim Hecker travaille et enregistre aussi voire principalement selon les moments de l’année sur une certaine petite île appelée… l’Islande. Élément forcément d’importance pour ce qui est de discerner les humeurs musicales présentes dans l’œuvre d’Hecker.
Pour sûr, « Amps, drugs, mellotron » ne dément pas à le rumeur de plus en plus audible sur le compte du Canadien, désormais parmi les artistes à suivre dans ces années 2010’s (pour autant, ne croyez pas que ses premiers albums soient à négliger, bien au contraire !).
Je n’irai pas jusqu’à louer à outrance Tim Hecker car ses créations demeurent difficiles d’accès, et moi-même ai-je du mal à écouter plus d’un album sorti de ses entrailles tous les… disons quelques mois. Pourtant, à l’image de ce titre pour Adult Swim Singles 2014, sa musique est toujours belle, épurée, limpide, même si l’on se sent aisément noyé par moments. Il faut s’oublier, ou plus exactement oublier la façon que l’on a d’écouter de la musique pour entrer dans cet univers. C’est presque une musique à écouter le soir, en remplacement de la lecture d’un livre. Oui, la musique de Tim Hecker doit se lire pour pouvoir être écoutée.
De l’art.