J'ai de temps en temps paru un peu marginal dans mes gouts affichés sur mon blog en défendant ardemment un film un peu critiqué partout (dernier exemple en date "Tristesse Club" ou du "Goudron et des plumes") ou au contraire en faisant la fine bouche sur un film que tout le monde va voir et adore (dont l'exemple le plus frappant est certainement que j'ai fait au bon dieu, dont j'ai publié la critique avant sa sortie et avant ce triomphe que je ne pouvais pas du tout prévoir ou bien encore le dessin animé Minuscule).
Cela étant, rarement je me suis senti aussi minoritaire et à coté de la plaque en sortant de la projection du dernier film de Dreamworks, ce Dragons 2.
En effet, ce dessin animé, présenté lors du dernier Festival de Cannes (heureusement) hors compétition a été présenté depuis là et surtout depuis sa sortie un peu partout comme un chef d'oeuvre de l'animation, étant en tête du classement des étoiles d'Allo ciné avec 4.5/5 et trustant également haut la main du challenge interblogs auquel je participe et même la presse écrite, aux gouts a priori plus sérieux n'a pas caché son fol enthousiasme.
Pour ma part, ce film d'animation, pur produit de l’esthétique DreamWorks, Dragons 2, réalisé par Dean DeBlois qui avait déjà orchestré le premier film de la série et qui fonctionne du reste comme toutes les séquelles de ce genre, dont le studio a le secret avec les sagas Madagascar ou Schrek, m'a démontré si besoin était que j'ai vraiment du mal avec les dessins animés de ce studio, dont l'esthétisme et la conduite des intrigues me laissent souvent froids.
Mais si Madagascar et Schrek m'agaçaient déjà un peu à cause d'une réalisation limite épileptique, trop survoltée pour moi, au moins l'écriture réservait quelques moments d'humour dans les situations et les personnages.
Rien de tel dans ce Dragons 2, totalement dépourvu du moindre dialogue un tant soit peu amusant ou intelligent, et dont l'intrigue enchaine en pilotage automatique scènes de combats de dragons qui m'a totalement ennuyé (et toute le restant de la famille également) et moments d'émotions qu'on a l'impression d'avoir vu plusieurs fois (notamment dans Rebelle, auquel le film fait parfois penser, notamment avec le personnage de la mère, aux traits très proches).
Il y a dans ce Dragons 2 un message du bien contre le mal absolument pas novateur, et si je ne peux bien sur que m'incliner devant les prouesses techniques et visuelles du long métrage, cette absence totale d'empathie et d'intérêt pour l'histoire qui se tramait devant moi a été totalement rédhibitoire pour moi.
HOW TO TRAIN YOUR DRAGON 2 - Official Trailer
Bref, une projection qui pour moi m'a semblé totalement interminable, et qui du coup, a nettement réhaussé mon sentiment par rapport au précédent dessin animé que j'avais vu en famille sur grand écran une autre studio provenant d'un grand studio, à savoir Rio 2, qui me prouve que Blue Sky (studio d'animation issue de la 20th Century Fox) est plus dans la lignée de ce que j'aime dans le cinéma d'animation que ce que fait Dreamworks.
J'avais énormément apprécié le premier volet des aventures de l'ara Blu que j'ai revu avec grand plaisir à la télévision en ce début d'été, véritable festival de couleurs et un délicieux mélange de musiques brésiliennes (samba, bossa nova) et urbaines. Si le second volet est un poil en dessous du premier il conserve les mêmes qualités que le premier.
Rio 2 possède tout ce qui fait défaut selon moi à "Dragons 2" : diloagues savoureux où l'humour et l'amour n'est jamais bien loin, et des passages chantées pas gnan gnan pour un sou ( la reprise hilarant d'I Will survive), drôle, très bien dessiné, scénario sympa, personnages attachants, BO entrainante : Rio 2 détient tous les atouts du film d'animation fait pour charmer petits et grands, et j'avoue ne pas avoir compris pourquoi les avis généraux étaient plus bien tièdes que Dragons 2... mystère et boule ..de feu!! .
Jeu de briques
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