Bonjour,
et une petite critique, une ! C’est un Folio d’une auteur slovène qui s’appelle Une nuit à Reykjavik. Voici la quatrième de couverture :
Est-elle sûre de son coup ? Est-ce qu’elle veut vraiment payer un homme pour qu’il passe une nuit avec elle ? Un homme qu’elle connaît à peine, rencontré une semaine plus tôt, à Buenos Aires. Ici, sur cette terre de glace et de feu ? Au milieu de nulle part ?
Elle, c’est Lisbeth Sorel. Lui, Eduardo Ros. La terre de glace et de feu ne peut être que l’Islande, en plein hiver. La nuit qu’ils vont passer ensemble sera la plus longue, la plus folle, la plus intense, la plus sombre, la plus désespérée. Et puis, le lendemain, à sa sortie, la plus lumineuse. Presque un miracle.
Lisbeth Sorel et sa petite soeur Lucie sont orphelines depuis que Lucie a 16 ans. Elles ont alors vécu ensemble pendant de longues années, partageant tout, même un homme, l’une veillant sur l’autre et l’autre vivant au jour le jour. Lisbeth est l’aînée et est une femme confiante, sûre d’elle et organisée. Pourtant ce soir-là, elle se retrouve à attendre un homme en Islande, pour qu’ils passent la nuit ensemble. Ce n’était pas du tout prévu, ça ne lui ressemble pas, en plus, elle a bien assez d’amants pour ne pas avoir à se payer les faveurs d’un homme pour une nuit, et pourtant…
Le lendemain des 39 ans de Lucie, la nouvelle tombe. Sa soeur a un cancer des reins. Lisbeth voit sa vie s’écrouler alors que Lucie elle, ne cherche qu’à vivre encore plus intensément qu’avant. « Sa petite sotte de soeur », comme se le répète souvent Lisbeth, est photographe. Elle capture des gestes quotidiens, des visages plutôt « communs », et travaille par séries. Lisbeth ne l’a compris que très tard, sa soeur a du talent et des gens admirent son travail. Sa soeur ne lui ressemble vraiment pas, mis à part les pieds, qu’elles ont identiques. Lucie est bordélique, toujours en retard et ne se nourrit que de fromage blanc et de pain.
Mais voilà, elle va mourir. Elle passe ces derniers mois à travailler sur une nouvelle série d’auto-portraits, sur lesquels elle se photographie sans mise en scène, en toute simplicité. Les photos que découvrent un jour Lisbeth, sont toutes légendées de la même phrase : Je vais mourir.
C’est au cours de cette nuit sur la terre de feu et de glace, que Lisbeth repense à toutes ces choses. Elle n’est pourtant pas venue pour ça, cette nuit ne se déroule pas du tout comme elle l’avait prévu ! Eduardo s’est endormi, puis il s’est mis à lire un magazine touristique, il disparaît dans la salle de bain, et elle rumine pendant tout ce temps, une colère énorme l’emplissant petit à petit.
Finalement, cette nuit la marquera comme jamais elle ne l’avait imaginé. Cet homme qu’elle connaissait à peine, a su lui faire du bien, mais pas comme elle le pensait. Elle en ressort apaisée, moins fatiguée car elle a elle-aussi fini par s’endormir et elle entrevoit un avenir plus clair, plus joyeux, malgré la mort de « sa petite sotte de soeur » !
Une lecture plutôt agréable, qui m’a fait repenser à Reykjavik que j’ai pu découvrir l’année dernière. J’avais envie d’être aux côtés de Lisbeth quand elle parcourait la ville à la recherche de son « amant » !