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- Pourquoi la mode doit-elle être éthique et durable ? Retour sur le Green Orange Fashion Fair
Un lieu brut pourtant chaleureux surplombe les rives de l’IJ à Amsterdam. La grandeur industrielle qui jadis devait animer cet espace, s’offrant au regard sans limites ni contours, abrite aujourd’hui, le temps de quelques rencontres eco-responsables, une sélection de nobles intentions allouées à l’industrie de la mode.
Le Green Orange Fashion Fair, vous disais-je dans un précédent post, accueillait les 13 et 14 juillets derniers 80 exposants de mode, accessoires et cosmétiques durables, mettant au cœur de leur démarche des préoccupations sociales et environnementales.
Le salon, mode green dans un style industriel.
Pourquoi un nouveau salon sur la mode éthique et responsable ?
Pourquoi cet énigmatique dessein en période de crise, et quand on sait les faibles dispositions de la nature humaine à se soucier de ce qui ne lui est pas directement rattaché ? Il semblerait, en effet, que l’homme possède une faculté de déni du drame proportionnelle à la distance qui les sépare…
Pourquoi, donc, devrait-on organiser un salon plein de nobles intentions sur une mode durable, une économie alternative, alors même que les acteurs qui la font peinent à évangéliser ce message, disparaissent, se questionnent… ?
Parce que notre modèle d’économie est en transition, et qu’une transition se fait rarement sans accrocs.
Dans son acharnement à vouloir rester en vie, l’économie de la surconsommation emporte quelques bonnes et solides intentions dans un bras de fer complexe (le salon Ethical Fashion Show à Paris, les marques Tudo Bom, Les Fées de Bengale, les boutiques Green in the city, Dupleks… pour ne parler que de la France).
Nous assistons à la mort lente du consumérisme, cette croyance est rétrograde : la croissance infinie dans un monde aux ressources limitées est impossible.
Il laissera place à un modèle plus collaboratif et une croissance plus raisonnée, plus qualitative. Pour l’industrie du textile aussi…
Parce que les choses et les mœurs changent.
Ce qui était auparavant opaque au mieux, invisible dans la plupart des cas (condition de fabrication d’une jolie robe à 10€…), devient aujourd’hui une considération incontournable pour les consommateurs, de plus en plus curieux d’histoires de marques, de culture mode, de transparence…
Selon une enquête Nielsen, 55 % des consommateurs seraient prêts à payer plus cher pour acquérir les produits d’entreprises soucieuses de leur impact social et environnemental (36% pour la France, 40% pour l’Europe).
« Les consommateurs du monde entier nous disent haut et fort que la vocation sociale d’une marque fait partie des facteurs qui influencent leurs décisions d’achat », confie Amy Fenton, responsable globale du développement durable chez Nielsen.
Parce que Sylvie Verdierre, co-fondatrice du Green Orange Fashion Fair, est sensible à l’air du temps.
Ce dernier lui chantonne de nouvelles exigences des marques de mode éthique et eco-responsables, le besoin d’une meilleure visibilité à travers leur propre salon à Amsterdam, indépendamment du paquebot Modefabriek durant la fashion week…
Parce que, de fait, les acheteurs doivent se plier aux nouvelles exigences de transparence sociale et environnementale qui guide les marques et surtout le consommateur final.
Le résultat de ce pari audacieux est un salon démocratique.
Bien que je sois plutôt partisane d’une mode éthique s’inscrivant dans les modes de vie du plus grand nombre de façon naturelle, davantage par bon goût que par conviction communautaire, et que par conséquent, introduire ses marques dans un salon grand public au même titre que n’importe quelle autre label tendance, semble à mon sens un meilleur vecteur d’adhésion…
Le Green Orange Fashion Fair a selon moi toute sa raison d’être, pour les raisons sus-citées
et s’est illustré par son ecclectisme. De la silhouette ethnique et colorée aux coupes minimalistes et très pointues, aucun style n’échappe à la sélection. En voici un échantillon, la suite des belles découvertes textiles coming soon, stay tuned !>>> Découvrez également celles de la charmante journaliste Vero sur son blog Les Marcelles, avec qui j’ai eu la joie de partager de jolis instants Green, et Catherine Dauriac, journaliste et Directrice Artistique France du salon, à suivre de près pour un feedback de l’évènement…
Voyage en ferry, puis à vélo-taxi, vers l’eco-fashion terre promise. PET PETITS (photos des fondateurs plus haut), bracelets handmade en plastic recyclé et peintures végétales, chacun d’eux à une histoire à raconter… Plus d’infos soon… Face This, la rencontre de dessins d’enfants indonésiens et d’artistes de renom (oeuvrant pour Vuitton, Stella Mc Cartney, YSL…) sur un tee-shirt en coton bio … un projet humanitaire, social et solidaire… plus d’infos soon… Love Myrte ce sont les coussins en coton bio d’une artiste, passionnée de dessins d’oiseaux… Terrasse du restaurant de poisson Stork, attenant au salon, le long de l’IJ que poudrait le soleil ce jour là…Intérieur du restaurant de poisson Stork
Terrasse du restaurant de poisson Stork le long de l’IJ que poudrait le soleil ce jour là…
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