Tyrant // Saison 1. Episode 5. Hail Mary.
J’ai énormément envie d’aimer Tyrant, même pour ce qu’elle est, mais je ne sais pas pourquoi, je n’y arrive pas du tout. Barry veut à tout prix la pays à Abbudin et c’est
pourquoi il va même tenter de faire en faire que tout le monde s’assoie et parle calmement des problèmes du pays afin de le rendre meilleur pour ses habitants. Mais est-ce que c’est ce qu’a envie
de voir Jamal ? Ce dernier n’est pas comme son frère, il n’a pas vécu aux Etats-Unis, dans un pays démocratique. Du coup, l’histoire tente de donner à Barry l’occasion de faire des choses mais de
façon beaucoup trop superficielle à mon goût. Car « Hail Mary » aurait très bien pu être un solide épisode mais ce n’est pas du tôt le cas. Il semble au contraire
chercher à créer de nouvelles intrigues rocambolesques histoire que l’on ait l’impression que Tyrant parle réellement de politique au Moyen Orient. Je ne suis pas un spécialiste
des conflits du Moyen Orient ou bien de géo-politique mais pour avoir un minimum de culture, je trouve tout de même que la série exploite tous les raccourcis possibles et imaginables. Je sais
bien que le but de cette série est avant tout d’être un soap dynastique mais est-ce vraiment une bonne idée que de nous donner l’impression qu’ils font bouger la politique du pays alors que l’on
a plutôt l’impression qu’ils ont lu un livre sur la politique au Moyen Orient pour les nuls.
Il n’y a rien d’un point de vue purement politique qui semble avoir une réelle importance. L’important dans cet épisode c’est le fait que Barry va tenter de faire ce qu’il pense être juste dans
le dos de son frère qui n’est pas vraiment d’accord avec les envies de son frère. Pour le coup, Barry va donc aller à la rencontre du leader de la révolution, le père d’Ihab Rashid, le Sheik en
exil (incarné par Mohammad Bakri). J’aurais bien aimé que cette histoire soit un peu moins lâche et qu’elle prenne le taureau par les cornes. Après tout on est sur
FX, une chaîne du câble qui semble oser des choses mais qui ne cherche pas vraiment à creuser la tension dans ce pays. Au contraire, on a juste quelques manifestations ici et là
(comme celle de cet épisode sur la grande place) ou bien quelques démonstrations clichés de la violence des pays du Moyen Orient (les enfants tués dans l’épisode 2 par exemple). Mais ce n’est pas
ce que j’espérais voir dans Tyrant quand la série a débuté. J’aurais bien aimé que justement on nous plonge dans un univers un peu plus oppressant où les libertés semblent très
étroites et où justement un américain semble ne pas être à sa place. Là c’est de la politique écrite un peu trop simplement alors qu’il y a énormément de sujets à creuser.
Si j’ai beau trouver Adam Rayner peu convaincant, ce n’est pas totalement de sa faute si Tyrant n’est pas une bonne série non plus. Il faut juste avouer que les dialogues sont assez légers pour une série politique. Dès que la série commence à parler de choses compliquées, finalement cela ne donne l’impression qu’ils citent juste des mots dans tous les sens en tentant de faire quelque chose de cohérent avec. Mais ce n’est pas très simpliste.
Note : 3.5/10. En bref, la politique dans Tyrant ce n’est pas trop le dada des créateurs. Mais justement pourquoi lui donner autant d’importance si le but est de faire un soap sur une famille façon Le Parrain ?