X-Files // Saison 3. Episodes 13 et 14. Syzygy / Grotesque.
Difficile de passer après « War of the Coprophages ». En effet, ce dernier était un épisode préféré de la saison et cela n’a pas changé. Cependant,
« Syzygy » et « Grotesque » avaient également leurs atouts, notamment car ce sont de très bons cas de la semaine. Le premier,
« Syzygy » est un épisode écrit par Chris Carter. Il met en scène une histoire très adolescente où deux jeunes filles se retrouvent au centre d’une
ribambelle de faits divers inexpliqués. Notamment la mort d’un jeune adolescent dans l’introduction de l’épisode incarné par un Ryan Reynolds (Green Lantern)
bien plus jeune qu’il ne peut l’être aujourd’hui. Ryan Reynolds n’a par ailleurs pas eu la chance de faire une grande apparition dans la série puisqu’il trépasse avant le
générique. Pour le coup, Wendy Benson Landes (Desperate Housewives) et Lisa Robin Kelly (70s show, décédée en 2013) forment un
duo particulièrement jouissif du début à la fin car très justement, Chris Carter exploite ces deux filles comme dans un film d’horreur où deux jeunes filles ont eu envie de se
venger et vont alors prendre le revanche sur les mecs qui ont pu leur vouloir du mal. Bien que cela ne soit pas vraiment ce qui se déroule dans cet épisode, il avait une sorte de référence.
Cet épisode est cependant important pour tous les fans de X-Files dans le sens où il va parvenir à installer une phrase culte de Scully : « Sure. Fine.
Whatever ». Une phrase culte qu’elle va citer plusieurs fois dans cet épisode. Des t-shirts avaient même été produits pour l’occasion. Cet épisode est d’ailleurs assez important
pour Scully et pas seulement pour cette phrase, on va même voir le personnage fumer dans l’épisode alors que ce n’est pas le genre de choses auxquels elle nous a habitué. Bien au contraire. Sans
compter qu’elle va aussi pousser son petit coup de gueule contre Mulder alors qu’elle en a marre de voir ce dernier conduire tout le monde. C’est là que l’on voit aussi à quel point
Supernatural s’est énormément inspirée de X-Files. Cet épisode m’a fait penser à un épisode de la série de Eric Kripke mais en plus de ça, Sam a
souvent fait la remarque à Dean sur le fait qu’il était toujours le seul à conduire la splendide Impala. Mais j’aime beaucoup cet épisode car en plus d’être un épisode assez amusant, il n’en
reste pas moins un épisode qui permet aussi de voir que la mythologie de X-Files en termes de monstres de la semaine, n’a pas besoin d’être constamment expliquée.
Puis il y a « Grotesque » d’Howard Gordon. Sacré Howard ! Alors qu’un serial killer annoncé qu’il a tué plusieurs personnes sous l’influence d’un démon, les meurtres continuent. Ces deux épisodes ont donc un vrai point commun : la possession ou en tout cas la supposition que les personnages sont possédés par un démon ou bien le Diable lui-même. Pour le coup, « Grotesque » est un brillant épisode qui associe tout un tas de choses et notamment La Maison de Cire. Ces corps morts enduits d’argile c’était parfait mine de rien. Histoire d’en faire par la suite des gargouilles. Si Mulder pense que le démon a juste choisi de possédé quelqu’un d’autre, tout le monde rame pour trouver le coupable. J’aime bien le fait que Mulder croit en la théorie du démon car cela fait plaisir de voir un personnage qui au fond a beau être intelligent mais qui croit à des choses qui ne sont pas vraiment rationnelles. Pour le coup, je ne crois pas du tout en ces histoires de possession et ce même si apparemment il y a des preuves ici et là que cela a pu exister (après tout on n’a toujours pas résolu l’histoire d’Amityville mais peu importe).On retrouve dans cette enquête l’agent Bill Patterson (incarné par Kurtwood Smith) qui va délivrer la fin de l’épisode un excellent face à face avec Mulder.
Le petit jeu du « ce n’est pas moi c’est toi » était excellent tout de même et c’est pile poil le genre de choses que j’aime bien dans cette série et que j’ai envie de voir beaucoup plus souvent. Le résultat est donc bel et bien présent et c’est tout ce que je pouvais attendre de la part de la série. Je ne me souvenais cependant pas du tout de cet épisode. Notamment car le sujet est assez classique finalement pour une série qui parle en plus de ça de communication. Mais peu importe, l’épisode parvient à absorber le téléspectateur de son intrigue, de son monde et de sa folie. Car il y a des moments qui parviennent à devenir légèrement imprévisibles, mais aussi étranges et terrifiants. C’est la force de X-Files d’ailleurs, de pouvoir tout faire du fantastique à l’horreur en un seul épisode sans que l’on ait l’impression que l’on a changé de série. Bien au contraire. Mulder et Scully forment aussi un duo toujours aussi efficace et c’est ce que cet épisode parvient à faire de merveilleux. C’est en tout cas ce que j’adore le plus finalement. Après tout Mulder et Scully sont l’âme de cette série. Par ailleurs, j’aime beaucoup le personnage de Patterson. Il est curieusement étrange et l’on ne sait pas trop comment le décoder même si au premier abord on sait tout de suite qu’il est déjà connecté au reste de l’histoire. On retrouve par ailleurs énormément un peu de « Irresistible » et ces deux épisodes sont souvent cités comme les bases de Millenium.
Note : 7.5/10 et 8.5/10. En bref, du très bon X-Files.