Réduire les heures supplémentaires
La veille, lundi 19 mai, l'UMP, via Patrick Devedjian, avait semblé menacer la position présidentielle. Le secrétaire général de l'UMP avait en effet suggérer de fixer une durée de travail entreprise par entreprise.
Une telle position, si elle était adoptée, aurait mis à mal le déclenchement des exonérations de charges sociales et d'impôts si chères à Nicolas Sarkozy. En décembre dernier, François Fillon réfléchissait à la même idée.
Or, selon Nicolas Sarkozy, «c'est la seule façon de répondre à la question du pouvoir d'achat». La preuve, les heures supplémentaires auraient été utilisées par 59% des entreprises en avril (contre 38% en octobre 2007, selon le ministère du Travail), s'est-il réjoui ce mardi à Orléans (source).Il est vrai que sortir des 35 heures est une course d'obstacles, tant cela remet en cause l'organisation du travail au sein de certaines entreprises.Réduire l'autonomie de la justice
Le même mardi, le syndicat majoritaire de la magistrature s'est opposé à la prochaine réforme du Conseil Supérieur de la Magistrure (CSM). Cette réforme prévoit en effet que le CSM, à la fois instance de nomination et organe disciplinaire des magistrats, "soit composé d'un nombre minoritaire de magistrats face à des personnalités extérieures choisies par le pouvoir politique." (source)
Curieuse conception de l'autonomie de la justice, d'après les syndicats.
"Vouloir rendre les magistrats minoritaires dans les instances disciplinaires qui les concernent témoigne d'une défiance que rien ne justifie", a écrit au président de l'Union syndicale des magistrats (USM) le bâtonnier des avocats de Paris, Christian Charrière-Bournazel.Réduire les déficits
"Si une composition mixte des conseils de justice, mêlant magistrats et non magistrats, est la règle, et naturellement souhaitable afin de favoriser la représentativité des différents courants d'opinion et l'ouverture de la magistrature, elle ne saurait aboutir à y mettre les magistrats en minorité", a renchéri le président du CNB, Paul-Albert Iweins, dans un autre courrier.
A l'issue du séminaire-anniversaire (un an après l'entrée en fonction de Nicolas Sarkozy), François Fillon a confirmé à ses minisres vouloir atteindre l'équilibre budgétaire en 2012.
"Pour qu'il n'y ait aucun doute sur notre volonté de remplir nos objectifs, nous établirons des budgets publics sur une base triennale dès 2009", a confirmé le Premier ministre. Il s'est à nouveau engagé sur un objectif "absolu" de 2% de déficit pour 2009, faisant fi des doutes affichés par la commission européenne sur l'état des comptes de l'Etat français.La recette n'est pas encore connue.
Les ministres, réunis dimanche en fin d'après-midi à Matignon, connaîtront fin juin le montant des enveloppes dont ils disposeront, mission par mission, pour les trois prochaines années, a expliqué le chef du gouvernement. Ainsi, "nous aurons donc dès 2009 une vision complète des trois budgets à venir" (source).
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