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( LE GARCON D’A CÔTé – Josie Lloyd & Emlyn Rees ) Mon voisin le charmeur

Publié le 22 juillet 2014 par Lalutotale @lalutotale

legarçon - 1Une lectrice assidue du blog m’a récemment fait la remarque ( lors du big concours que je n’ai toujours pas fini de dépouiller ) (mea culpa ) que je n’écrivais que rarement sur les romans que je dévore.

C’est vrai.

La raison en est toute simple : si hier, je ne pouvais envisager de m’endormir sans lire quelques pages, la reprise d’une activité professionnelle depuis le début de l’année m’a vaccinée. Pas besoin de littérature pour pioncer, en fin de soirée je suis rincée ^^

Heureusement, la période estivale et la piscine géante présente sur mon lieu de villégiature ( cependant ne vous y trompez pas : je ne suis pas en vacances mais en mission professionnelle ! ) sont des prétextes tout trouvés pour se remettre à l’une de mes activités favorites : la glande.

Et quand t’en as marre de gober les moustiques mouches sur ton transat, tu chopes un bouquin. Mais personnellement, j’ai pas envie d’un roman prise-de-tête dans ces moments-là. Je préfère me détendre du neurone.  La chicklit ( = littérature pour poulettes ) est justement le genre littéraire le plus apprécié par les pouffes ramollies du bulbe.

Attention toutefois à ne pas confondre la chicklit et les romans à l’eau de rose.

Certes, souvent se cachent des histoires d’amour dans la chicklit.

Certes, les héros sont des femmes.

Mais bien souvent, l’histoire n’est pas centrée autour d’une intrigue amoureuse : dans la chicklit, on aime les histoires de fesses, les histoires d’addictions diverses et variées ( chaussures, cosmétiques, sexe, boulot etc… ) et les histoires d’amitié aussi. Souvent l’humour est bien présent et assez piquant, au point que je peux me bidonner toute seule devant mon bouquin, mes proches doutant alors de ma santé mentale.

Aussi, j’écume assez souvent les rayons de la FNAC en quête de nouveautés littéraires chicklitiennes. Mais ma lecture rapide et ma soif de découvertes font que bien souvent , je me retrouve nez-à-nez avec des romans que je possède déjà. Déception.

Heureusement, Ma Morue eut l’idée de génie de m’emmener chez Gilbert Joseph lors de sa virée parisienne. Nous avons pillé le rayon chicklit du côté des livres d’occasion et Le Garçon d’A Côté  atterrit alors, assez machinalement je dois dire, dans mon panier plein à craquer.

Machinalement car je n’avais jamais entendu parler des deux co-auteurs du bouquin : JOSIE LLOYD et EMLYN REES. Plutot que de vous recopier bêtement leurs petites biographies respectives, je préfère vous montrer ça :

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Et tant que j’y suis, je vous présente la première de couverture aux éditions Pocket :

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Pétaradante, flashy, pop, colorée…les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette première de couv’ ! Et pourtant je trouve qu’elle n’est absolument pas appropriée… Je m’attendais à un récit blindé d’humour et de légèreté, et ça n’a pas du tout été le cas.

Mais avant de vous livrer ma version de l’histoire, je vous laisse découvrir le synopsis officiel livré en quatrième de couv’ :

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Bon. On devine que ça va parler d’amour puisque l’histoire semble tourner exclusivement autour de 2 personnages principaux :

  • Mickey. Ce n’est pas un prénom de mec, c’est la gonzesse de l’histoire. Si si je vous jure. Et je vous accorde que c’est pas humain de filer Mickey comme prénom à une gosse.
  • Fred, et comme vous êtes trop balèzes, vous devinez qu’il s’agit du gars.

Voici donc mon petit synopsis personnel :

Au détour d’un rayon de jouets, Mickey la maman célibataire croise son ex : Fred. Elle ne l’a pas vu depuis plus de 10 ans, depuis cette histoire tragique qui les a séparés. Et pourtant ils étaient comme les deux doigts de la main, Mickey et Fred : non seulement ils étaient voisins, mais ils avaient pile le même âge et évoluaient donc ensemble dans le milieu scolaire.

Les deux amis se sont ensuite totalement perdus de vue. Ils ont chacun évolué de leur côté : Mickey est devenue maman, Fred s’apprête à se marier.
Cette rencontre fortuite va leur permettre de se replonger dans leurs souvenirs d’enfance et d’adolescence… et éventuellement de changer le cours de leurs destins respectifs…

( avouez que je suis balèze pour instiller des suspenses de ouf… )

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Malheureusement, ce roman n’a pas tenu toutes ses promesses. Ou du moins il n’a pas rempli pour moi tous les critères qui font qu’un roman de chicklit EST un roman de chicklit…

Bon, j’avoue qu’il a quand même des qualités :

  • J’ai apprécié le style des co-auteurs, fluide, simple, facile à paner pour les pouffes au QI de dinde. Pas besoin de dégainer le dico, ici on est pile dans la littérature estivale qui te grille pas le neurone
  • J’ai beaucoup aimé le fait qu’à chaque chapitre d’une dizaine de pages, on change de narrateur en nous précisant bien qui raconte,  de Mickey ou de Fred ( au cas où on nous prenne vraiment pour des dindes ) ce qui permet d’entrer dans la peau des deux protagonistes.
  • J’ai trouvé que l’alternance entre flashbacks et vie réelle donnait du rythme au livre.
  • Le suspense jusqu’au bout du bouquin pour savoir enfin en quoi consistait le drame qui a séparé les deux héros…

Par contre, j’ai boudé :

  • L’humour est pour ainsi dire ABSENT. Pas un seul sourire et encore moins d’éclats de rire. Pourtant je suis bon public. On est loin des romans d’une Lisa Lutz ou d’une Helen Fielding.
  • Je ne me suis pas attachée aux personnages… 378 pages, c’est super digeste et parfait pour un bord de piscine mais malheureusement j’ai trouvé que Fred et Mickey étaient un peu froids. Pourtant le récit est formulé à la première personne du singulier. Mais chépas, il manque un petit truc ( peut-etre l’humour encore une fois ? )
  • Au bout d’une centaine de pages, la fréquence des flashback a commencé à sérieusement me lourder. Trop de flashback tue le flashback, na.
  • L’histoire est un brin cucul et la fin est cousue de fil blanc. En fait dès les premières dizaines de pages, tu SAIS déjà comment ça va finir. Ben ça loupe pas.
  • Le suspense distillé tout au long des chapitres, c’est un gros soufflé qui retombe. On aura donc attendu plus de 300 pages pour CA ??! Dire que j’ai été déçue est un doux euphémisme.

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Pour conclure, je trouve que ce roman n’est pas le bouquin idéal pour qui veut découvrir la chicklit : manque de légèreté et de fun, pas d’humour et des personnages pas spécialement attachants. Attention cependant : je ne dis pas que le livre est mauvais, mais je pense qu’il est à réserver à celles ( et ceux, pourquoi pas ^^ ) qui ont déjà fait le tour des "grandes" auteures de chicklit. Personnellement, je ne le trouve pas inoubliable ( la fin est carrément décevante ) malgré ces quelques qualités qui en font malgré tout une lecture agréable pour celles qui veulent s’anesthésier le bulbe quelques heures les pieds dans le sable.

Satisfaction : 6 / 10



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