Damien Marie et Sébastien Goethals – Dans mes veines

Par Yvantilleuil

Pour une raison que je n’explique pas, surtout que je suis particulièrement friand des scénarii de Damien Marie, je suis totalement passé à côté du premier volet de ce diptyque. Je profite donc du pack très alléchant proposant les deux tomes à moins de 14€ pour combler cette erreur.

« Dans mes veines » invite à suivre les déboires de Barbara, dite Barbie, une ex-flic qui découvre le corps sans vie de son ex-petite amie sur le sol de sa cuisine. Cette découverte marque le début d’une cavale au cours de laquelle notre héroïne compte bien découvrir la vérité sur la mort sanglante et mystérieuse de son ex après deux ans d’absence.

S’associant une nouvelle fois à Sébastien Goethals, son comparse sur « Ceci est mon corps » et « Need », Damien Marie propose donc un thriller haletant et à nouveau très sombre, ayant pour cadre le milieu de la mode parisienne.

L’auteur alterne avec brio des flash-backs qui reviennent sur le passé des deux femmes et des scènes du présent qui montrent une héroïne tentant de se sortir d’un piège machiavélique tout en essayant de découvrir l’identité du coupable. Comme à son habitude, Damien Marie utilise principalement un mode narratif en voix-off qui permet non seulement de partager les pensées de l’héroïne, mais qui s’installe également au diapason de l’ambiance sombre qui accompagne ce polar.

Le choix d’une femme-flic homosexuelle droguée sert sans doute à apporter une touche d’originalité à une intrigue aussi classique qu’efficace, mais la relation amoureuse développée avec ce top-modèle retrouvé mort n’apporte finalement pas grand-chose au récit. Si l’auteur exploite plutôt bien l’envers peu reluisant de ce milieu qui exploitent les femmes venues de l’Est, il ne va par exemple pas aussi loin que l’excellente série « Cellule Poison ».

Visuellement, Sébastien Goethals livre à nouveau de l’excellent travail. D’un dessin réaliste et très lisible, il accompagne avec grande efficacité l’ambiance glauque du scénario et la descente aux enfers de l’héroïne.

Classique, mais efficace !