venons-nous ? Qui peut se souvenir de l’inexistence ?
Il serait sans doute plus doux de revenir, mais
nous entrons indécis dans une forêt d’aubépines. Il n’y a rien
au-delà de l’ultime prophétie. Nous avons rêvé qu’un dieu
nous léchait les mains : nul ne verra son masque divin.
Au point où en sont les choses,
la folie est parfaite.
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Antonio Gamoneda (né en 1931 à Oviedo, Espagne) – Clarté sans repos (Arden las pérdidas, 2004)