Antonio Gamoneda – Poème (2004)

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Au point où en sont les choses, de quelle clarté perdue
venons-nous ? Qui peut se souvenir de l’inexistence ?
Il serait sans doute plus doux de revenir, mais

nous entrons indécis dans une forêt d’aubépines. Il n’y a rien
au-delà de l’ultime prophétie. Nous avons rêvé qu’un dieu
nous léchait les mains : nul ne verra son masque divin.

Au point où en sont les choses,

la folie est parfaite.

***

Antonio Gamoneda (né en 1931 à Oviedo, Espagne)Clarté sans repos (Arden las pérdidas, 2004)