Une machine infernale, de la taille d’une ville, pourrait parcourir les déserts du globe à petite vitesse, pour les revitaliser en fertilisant les sols.
« The Green Machine » est un projet d’oasis mobile par l’architecte casablanquais Yachar Bouhaya, présenté à Venise dans le cadre de la biennale d’architecture qui s’y tient jusqu’à la fin de l’année.
Le désert avance parce que les sols sont nus : auncune couverture végétale ne les protège des fortes variations climatiques, froides à l’aube et ardentes au zénith. Il occupe déjà 40 000 000 km2 de surface sur notre globe, mais surtout il s’agrandit de 120 000 km2 chaque année : 60% des prairies du globe se désertifient. Les Nations Unies s’inquiètent de ce phénomène de désertification. Toutes les idées sont bonnes à prendre, même les plus folles.
Une machine infernale, de la taille d’une ville, pourrait parcourir les déserts du globe à petite vitesse, pour les revitaliser en fertilisant les sols.
Celle de Yachar Bouhaya fait assez fort : il souhaite construire une ville nomade, agricole et industrielle, montée sur de gigantesques chenilles, comparables à celles qui transportent les fusées américaine sur leurs pas de tirs.
L’oasis transporterait 24 500 m2 de champs de céréales, 4 500 m2 de serres agricoles hydroponiques, 4 700 m3 de citernes, du bétail pour fertiliser les sols avec leurs déjections, ainsi que des logements, écoles, restaurants, lieux de détentes et jardins d’agrément !
Au dessus de l’engin, 9 gigantesques ballons produiraient 450m3 d’eau fraîche et propre par condensation, chaque jour, pour permettre la mise en culture des sols.
Le passages des chenilles formerait des sillons de labour dans lequels seraient versé un mélange d’eau, d’engrais naturel et de graines.
Pour l’énergie nécessaire, le soleil puissant, le vent et la forte amplitude thermique entre les températures diurnes et nocturnes seraient utilisées. L’énergie solaire reçue dans le désert Saharien peut atteindre dans les meilleurs cas 3000 kWh/m² par an, un potentiel énorme.
Des tours solaires pourraient canaliser cette énergie en exploitant la différence de température entre le pied et le sommet. Le principe est simple : l’air chaud entre au niveau du sol et sort par la cheminée après avoir actionné des turbines, à une vitesse qui peut dépasser les 50 km/h.
D’après les concepteurs du projet, une décennie après le passage de la green machine, de vrais arbres pourraient pousser, là où on ne voyait que du sable !
Remonter à la source :
The Green Machine