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POLITIQUE / SOCIÉTÉ > Conflit israëlo-palestinien : François Hollande joue la carte de la confusion

Publié le 22 juillet 2014 par Fab @fabrice_gil

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François Hollande et Benyamin Netanyahou à Toulouse, le 31 octobre 2012 I ©E.LICHTFELD/SIPA

Après l'interdiction samedi de la manifestation à Paris, qui a dégénéré en affrontements violents, un nouveau rassemblement a été autorisé mercredi dans la capitale. Un appel au calme et à la responsabilité de chacun est lancé.
Changement de stratégie du côté de la préfecture de police de Paris. Après avoir interdit samedi 19 juillet une manifestation à Paris en soutien à Gaza, qui a dégénéré en affrontements entre la police et une partie des manifestants, un nouveau rassemblement a été autorisé ce mercredi dans la capitale. Cette nouvelle manifestation, organisée à l'appel du "Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens", s'élancera à 18h30 de la place Denfert-Rochereau vers les Invalides. Un itinéraire jugé plus sûr que le parcours République-Opéra, éloigné des lieux de culte juifs. Le service d'ordre sera assuré par la CGT, qui fait partie du comité organisateur, au côté de la Ligue des droits de l'homme, du Nouveau parti anticapitaliste, ou encore de l'Union nationale des étudiants de France. Le Parti communiste français mettra pour sa part ses équipes d'accueil sécurité au service de l'encadrement de la manifestation.Pour autoriser cet évènement, la préfecture de Paris se serait basée sur le sérieux des organisateurs. Le "Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens" regroupe syndicats, associations et partis politiques, déterminés à éviter à tout prix les débordements. "Nous pensons qu'il faut des modalités de contrôle de cette manifestation, que nous organisons nous-mêmes", explique Taoufiq Tahani, président de l'Association France Palestine. "Et organisée en articulation avec les forces de l'ordre, donc de ce point de vue-là, nous pensons que les choses se dérouleront de manière tout à fait satisfaisante" estime-t’il.
Si les dirigeants palestiniens attendent de François Hollande un soutien plus concret que celui apporté à leur cause par Nicolas Sarkozy jadis, les français sont particulièrement déçus par la politique de l’exécutif au sujet de ce conflit. En effet, dans son programme pour l’élection présidentielle, François Hollande avait mesuré clairement l’urgence d’une reprise du dialogue et compris l’importance, pour les Palestiniens, de leur reconnaissance internationale : "Je prendrai", lisait-on dans la proposition n°59, "des initiatives pour favoriser, par de nouvelles négociations, la paix et la sécurité entre Israël et la Palestine. Je soutiendrai la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien". Même, en juin 2011, le PS avait publié une déclaration appelant "la France et l’Europe à reconnaître l’Etat palestinien pour avancer vers la paix et la réconciliation entre les peuples israélien et palestinien". "La communauté internationale", précisait le document, "doit convoquer au plus tôt une conférence de paix sur le Proche-Orient afin de fixer les paramètres de l’accord de paix et les engagements de la communauté internationale en matière de sécurité, d’aide économique et de coopération avec la région." En clair, le parti du candidat François Hollande prenait ses distances avec la position israélienne.
Mais quelques mois de pouvoir plus tard, c’est un tout autre langage que le président français tenait devant le premier ministre israélien, oubliant l’engagement de soutenir "la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien" et la nécessité de "fixer les paramètres de l’accord de paix" ; Sur ces deux points, François Hollande s’adaptait à la politique israélienne. Le chef de l’état avait eu pourtant l’occasion de faire entendre une voix divergente. Il avait eu aussi l’occasion de dire à Benjamin Netanyahou que l’attachement de la France à la protection des juifs de France et à la sécurité d’Israël lui donnait le droit d’attendre un respect scrupuleux du droit international, des résolutions des Nations unies et des accords conclus par les gouvernements précédents. Mais aucunes occasions n'ont été saisies. Aujourd’hui la situation devient urgente. Que fait-on, au sommet de l’état ?FG

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