Le journaliste écrivain austro-hongrois Theodor Herzl fonde le mouvement sioniste au congrès de Bâle en 1897. Il est l’un des premiers à avancer l’idée d’unÉtat autonome juif. Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur James Balfour, publie une lettre par laquelle le Royaume-Uni se déclare en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national juif.
Au cours de la Seconde guerre mondiale, six millions de Juifs sont exterminés par des Allemands, avec la complicité de quelques peuples européens. Un certain nombre d’autres citoyens européens risquèrent leur vie pour sauver des Juifs. Si on compte parmi eux des hommes d’Église, soulignons que le pape Pie XII, dont les successeurs sont si prompts à prendre la défense des enfants non nés, ne s’est jamais élevé contre la persécution des Juifs. De même, les Alliés, informés des massacres nazis, n’ont jamais entrepris de bombarder les voies ferrées qui alimentaient les camps de la mort.
C’est peut-être la honte d’avoir laissé perpétrer cette tentative d’extermination qui a conduit l’Assemblée générale de l’ONU à approuver, le 29 novembre 1947, un plan de partage de la Palestine en 3 entités : un État juif, un État arabe etJérusalem sous contrôle international. Les grandes puissances, découvrant soudain la périlleuse situation du peuple juif, décident alors de se saisir d’une partie du pays, sur laquelle la Grande-Bretagne avait un mandat, pour la donner à des Juifs qui avaient déjà entrepris de s’établir en Palestine. Elles donnent ainsi à d’autres une terre qui n’appartenait pas à ces puissances.
Bien naturellement, les Arabes n’acceptent pas ce partage et une guerre civile éclate entre Palestiniens et Juifs. Le dernier jour du mandat britannique, le 14 mai 1948, David Ben Gouriondéclare l’indépendance de l’État d'Israël. L’Égypte, la Syrie, l’Irak et la Transjordanie attaquent aussitôt Israël qui réussit à remporter sa guerre d’indépendance. C’est sans doute cette victoire qui a conduit cet État, créé pour mettre les Juifs dispersés de par le monde à l’abri des persécutions et pour leur éviter de se laisser à nouveau mener comme des moutons à l’abattoir, à considérer qu’il ne pouvait assurer sa survie que par la force.