Roule ta bille

Ce matin, je suis saisi d'une morne tristesse. Une langueur d'avance par rapport à l'automne dont on aperçoit déjà les contours en ce mardi 23 juillet unique en son genre.Je ne sais pas pour vous, mais le monde ne m'a jamais paru aussi sombre et désespéré. J'ai peur de lire les nouvelles. Elles sont effroyables et en plus peu fiables. Les conflits en cours se prolongent à travers des bombardements d'images sur la toile. Les nouvelles sont des massues d'assaut aux mains des clans dont elles sont issues.Il faut cultiver son jardin, disait Candide. Mais moi, je suis un piètre jardinier.Je sens la révolte qui gronde.Je sens que les émotions prennent le dessus sur les petits arrangements amiables.Le sol se dérobe sous nos pieds et se réfugie à l'étranger.J'essaye de m'accrocher à la branche de l'arbre mais je vois qu'on est en train de la scier.Il n'y a pas de fait notable dans ma vie, je suis sur les rails roulants, et je me laisse rouler, rouler...