La communauté écologique du Maroc est aux anges depuis la découverte inédite d’un serval dans le moyen Atlas. Photographié avec un téléphone par Salim Meghni, un passionné de randonnée, l’animal est en effet un félin que l’on croyait disparu. L’auteur de la découverte n’en revenait pas : « j’ai d’abord aperçu ses oreilles très longues et je croyais que c’était un léopard. Mais quand il s’est bien avancé, j’ai vu qu’il était différent, avec une poitrine assez volumineuse et un ventre creux. C’est ainsi que je l’ai photographié », raconte-t-il.
Une fois chez lui, Meghni a fait quelques vérifications puisqu’il ne voyait l’animal que dans des documentaires sur l’Afrique. Il a ensuite eu la certitude qu’il s’agissait bien d’un serval, un félin capable de réaliser des sauts pouvant atteindre trois mètres de haut ou six mètres de longueur. Il a, par la suite, informé les écologistes marocains qui ont pris le temps d’authentifier les images. Cela a permis de valider la découverte faite par un non spécialiste.
Le premier aspect important était la localisation, explique Oussama Abaouss, militant écologiste, rappelant l’importance de ne pas donner plus de détails pour éviter de donner des indices aux braconniers qui sillonnent le web. Ensuite, l’échange avec Meghni a permis d’avoir plus de certitude. La dernière étape a été l’authentification de la photo, qui a été effectuée avec succès.
L’événement a suscité une vague d’enthousiasme et d’euphorie sur le web. « Cela rassure de savoir qu’il reste des rescapés d’espèces que l’on croyait disparues au Maroc. Chanceuse est la personne qui l’a vu !», estime Richard J. Pour Salim Meghni, « tout individu peut participer à la valorisation de la richesse naturelle du Maroc ». L’« événement » est aussi l’occasion de lancer un appel aux autorités pour qu’elles veillent sur ces espèces rares.
Mots clés : Serval, Moyen-Atlas, espèces disparues