Dans les Pyrénées orientales, le village de Mantet a décidé, à la suite d'un vote, d'éteindre les lumières publiques afin de réduire la pollution lumineuse et de mieux voir le ciel étoilé. La démarche, qui mérite d'être saluée, a été récompensée par l'obtention d'un label "Villes et villages étoilés". En effet, la surabondance de la lumière artificielle nous masque les lumières célestes. En 1992, la revue La Place Royale avait publié une réflexion de ma part sur ce sujet. Partant de la difficulté grandissante des observatoires terrestres pour voir le ciel, en raison de la pollution lumineuse, j'observais qu'il y a là un des multiples signes des temps que nous avons tant de mal à saisir. L'intitulé de ce texte en résume la teneur: "Ciel invisible et lumières artificielles". Le village de Mantet a initié une décroissance qui lui restitue un bien donné à l'humanité considéré comme des plus précieux, cela depuis des temps immémoriaux: le ciel. Toutes les choses étant liées, il n'est pas difficile de comprendre la correspondance de cette réalité matérielle avec la réalité spirituelle, ou encore du macrocosme au microcosme. Toutes les traditions en témoignent. Photographie: Lincoln Harrison (site internet).Source de l'information: Reporterre