Le code, ha ça, je l’ai eu du premier coup, finger in the nose.
Mais la conduite …
Il faut se remettre dans le contexte. J’avais refusé la conduite accompagnée.
Conduire avec le paternel à coté ? A 16 ans ? Alors que j’étais en conflit permanent avec lui ?
No Way.
Arrive mes 18 ans et mes parents décident de m’offrir le permis.
Ha. Bon. Merci bien, mais c’était pas obligé hein …
Je dois être la seule personne qui tire la gueule à l’idée de se faire financer son permis !
Donc, le code, ok.
La conduite … OMG, je crois que l’auto école a dû secrètement me décerner le diplôme de la plus quiche des élèves !
Et prier chaque jour pour que je réussisse (enfin) cet examen.
On pourrait croire que ça les arrangeait, parce qu’au final le nombre d’heures facturées s’accumulaient.
Mais le jour où le directeur d’agence a prit place à coté de moi, en m’annonçant que désormais, ce serait lui mon moniteur … Là, oui, j’ai compris que j’étais LE cas désespéré de cette auto école.
Faut dire que j’ai eu tous les moniteurs de l’auto-école (4 si je me souviens bien);
que j’ai éraflé un de leur véhicule;
qu’à une des représentation au permis, en me garant, je suis rentré dans le poteau, bousillant le pare choc arrière;
que la deuxième fois, j’ai failli tous nous mettre dans le fossé,
la troisième … rien d’aussi dramatique, mais je « manquais d’assurance » (sans blague).
La dernière, sincèrement, je crois que l’inspecteur (le même que lors de mon premier passage. Le pare choc défoncé) en avait juste marre de me voir toujours là, un an plus tard.
Donc, plus d’un an en auto-école.
Une centaine d’heure de conduite dont une vingtaine que j’ai payé de ma poche, trop honte de faire payer ça à mes parents. A qui d’ailleurs je ne disais rien de mes représentations. Possible qu’ils croient toujours que je l’ai eu au bout de deux fois …
Voilà voilà.
Et aujourd’hui ?
Évidemment, je ne conduis pas.
Trop angoissée _ mains moites, crampes au ventre, panique à bord _ à l’idée de, au choix :
- me tuer
- m’handicaper à vie
- infliger ces sorts à ceux qui croiseraient ma route.
Dans mon cas, conduire relève d’un acte suicidaire, réellement.
Je suis phobique, peut-être mais je trouve que dans mon cas, que c’est parfaitement justifié.
Dois-je rappeler le nombre de mort ou d’accident de la route entrainant des handicapes à vie ?