3 Supermen and Mad Girl

genre: action, super héros
année: 1973
durée: 1h10

l'histoire: Les agissements d'une organisation de méchants en cagoules vertes, dirigés par une sorte de grand gourou se cachant derrière le masque d'un diable rouge. La principale exécutante du chef suprême est une certaine « Mad Girl ». L'organisation se livre principalement à des prises d'otages sur des femmes. Heureusement, les Trois supermen sont là pour mettre un terme aux activités criminelles de cette mystérieuse organisation.

la critique d'Alice In Oliver:

Dans les années 1960 et 1970, le cinéma s'intéresse à des super héros complètement oubliés aujourd'hui. C'est par exemple le cas de Diabolikus ou encore des trois Supermen. En l'occurrence, ces trois super héros auront le droit à plusieurs adaptations cinématographiques d'une très grande médiocrité (et le mot est faible...), entre autres, Les 3 Supermen du Kung-Fu, Les 3 Supermen de l'Ouest ou encore Les 3 Supermen dans la jungle. Les turcs et les italiens (parfois les deux en même temps) deviendront les véritables spécialistes de ce genre de production.
Vient également s'ajouter 3 Supermen and Mad Girl, réalisé par Cavit Yürüklü en 1973.

De son vrai nom, Çilgin kiz ve üç Süper Adam (si vous arrivez à prononcer correctement, merci de me téléphoner de toute urgence !), 3 Supermen and Mad Girl est évidemment une production bas de gamme, le genre de nanar tellement nazebroque qu'il finit par détruire vos pauvres petits neurones ! A côté, des productions du pauvre telles que L'Homme Puma ou encore Super Inframan font figure de véritables bijoux du Septième Art. Pour les suicidaires, le film est disponible en entier mais en version originale non sous-titrée (donc en turc) sur YouTube.
Ce qui rend difficile la compréhension de l'histoire.

Qu'à cela ne tienne, le scénario est plutôt simple à comprendre et se résume en quelques lignes. Attention, SPOILERS ! Les agissements d'une organisation de méchants en cagoules vertes, dirigés par une sorte de grand gourou se cachant derrière le masque d'un diable rouge. 
La principale exécutante du chef suprême est une certaine « Mad Girl ». L'organisation se livre principalement à des prises d'otages sur des femmes. Heureusement, les Trois supermen sont là pour mettre un terme aux activités criminelles de cette mystérieuse organisation.

Vous l'avez donc compris: le scénario brille surtout par sa débilité. En l'occurrence, le bad guy de service est une sorte de Satan (je renvoie au synopsis), tout du moins, un type qui se cache derrière le masque d'un diable rouge. Ce méchant possède une organisation et donc des hommes qui se cachent eux aussi derrière des cagoules vertes. Clairement, notre Satan de service et ses sbires sont affublés d'un look, de masques et de costumes à coucher dehors ! 
A croire que Cuvit Yürüklü (je le rappelle, c'est le réalisateur de ce... euh... film...) a râclé les fonds de grenier pour trouver les costumes des figurants.

A noter aussi l'apparition d'un... euh... robot... Enfin d'un type affublé de cartons et de tubes en mousse qui obéit évidemment aux ordres de notre diable rouge. D'ailleurs, le cyborg, aidé d'une certaine Mad Girl, kidnappe des jeunes femmes à poil. A ce sujet, le film ne lésine pas sur les séquences nichons sur des jeunes femmes aux courbes assez discutables. 
Par là, comprenez que le réalisateur semble irrésistiblement attiré par les femmes pleines de graisse... Pardon, pleines de grâce ! Et nos trois Supermen dans tout ça ? Faute de moyens, nos trois gaillards ne possèdent aucun pouvoir et se contentent de bastonner les sbires (donc les types en cagoules vertes) de notre Satan moisi. 

Ils effectuent aussi des galipettes et des sauts les plus insensés. Toutefois, pas de trampoline dans ce film ! Visiblement, le long-métrage ne dispose pas des moyens nécessaires. Ce qui se ressent très fortement à l'écran avec une image particulièrement saccadée, qui saute régulièrement à l'écran, une photographie laborieuse et enfin une lumière qui submerge très souvent les protagonistes. 
De ce fait, la plupart des séquences d'action sont totalement illisibles et parfois même incompréhensibles. En vérité, 3 Supermen and Mad Girl ressemble davantage à un film amateur, réalisé avec les moyens du bord, soit la totalité d'un SMIC albanais.
Bref, voilà pour les grandes lignes de ce nanar à la sauce kebab, tellement médiocre qu'il finit par en devenir curieusement génial.

note: je passe...
note nanardeuse: 18.5/20