genre: giallo, thriller (interdit aux - 16 ans)
année: 1976
durée: 1h40
l'histoire: Alice Spages est une jeune fille souffrant de troubles psychologiques. Un jour de communion, sa petite soeur est assassinée... Dès lors d’autres événements s’enchaînent qui poussent la police à croire qu’Alice pourrait être la meurtrière.
la critique d'Alice In Oliver:
Visiblement, Alice Sweet Alice, réalisé par Alfred Sole en 1976, s'inspire grandement des giallos italiens des années 1970 et s'inscrit dans la tonalité de films tels que Suspiria et Phenomena, même s'il ne s'agit pas là d'une sombre histoire de secte et/ou de maison hantée.
La mise en scène d'Alice Sweet Alice fait immédiatement penser au style de Dario Argento. Ce qui est clairement un compliment. Pour l'anecdote, le film existe également sous son titre traduit en français, donc Alice Douce Alice. Au niveau de la distribution, le long-métrage réunit Paula E. Sheppard, Linda Miller, Mildred Clinton et Brooke Shields.
Alice Sweet Alice constitue également la seconde réalisation d'Alfred Sole. Auparavant, l'intéressé avait signé un film pornographique parodique. En l'occurrence, Alfred Sole change complètement de style et nous épate par son style et la qualité de sa mise en scène.
Pourtant, ce giallo ne bénéficie pas d'un très gros budget, soit à peine 350 000 dollars, et fait figure de production indépendante. D'ailleurs, à l'époque, Alice Sweet Alice sort discrètement dans les salles. Le film est rapidement expédié dans les vidéos clubs et parmi les vhs oubliées. Paradoxalement, certains amateurs commencent à s'intéresser au film.
Mieux encore, Alice Sweet Alice acquiert une certaine réputation au fil des années. Dans un premier temps, c'est l'éditeur Uncut Movies qui publie à nouveau le film dans son catalogue. Par la suite, les éditeurs Bach Films s'intéressent également à cette petite rareté horrifique.
En résumé, le film est trouvable sur internet à condition de le commander chez ces mêmes éditeurs. A défaut d'être une référence incontournable, Alice Sweet Alice reste un giallo de facture honnête et tout à fait recommandable. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !
Alice Spages est une jeune fille très réservée de 12 ans vivant avec sa mère et sa jeune sœur Karen, qui monopolise toute l'attention de sa mère. Alors que Karen s'apprêtait à fêter sa première communion, elle est retrouvée sauvagement assassinée dans l'église.
Quelques soupçons commencent à peser sur Alice, mais comment une jeune fille de 12 ans pourrait-elle accomplir de tels actes atroces ? Mais lorsque d'autres meurtres horribles continuent à survenir dans l'entourage d'Alice, les soupçons semblent se préciser.
Premier constat: le film dégage une ambiance terriblement malsaine sur fond d'éduction religieuse et catholique.
Visiblement, Alfred Sole semble faire référence à sa propre adolescence, pour le moins douloureuse. Le cinéaste prend son temps pour planter le décor. Il faudra donc attendre un petit moment avant d'assister au premier meurtre. En résumé, Alice Sweet Alice est assez long à commencer et souffre parfois de quelques baisses de rythme. En revanche, la seconde partie du film est nettement plus réussie. En effet, le long-métrage fonctionne comme une sorte de puzzle dont le but est de révéler peu à peu le visage du tueur. Sur ce dernier point, tout semble accuser la pauvre Paula E. Sheppard, âgée de 19 ans à l'époque, et dotée d'un physique étrange (elle fait davantage penser à une jeune adolescente de 14 ans). A partir de là, Alice Sweet Alice oscille entre plusieurs styles, entre autres, le thriller, l'enquête policière, le giallo et le genre horrifique. C'est plutôt un bon film dans l'ensemble qui bénéficie (encore une fois) d'une mise en scène efficace et d'une bonne interprétation.
Bref, Alice Sweet Alice constitue une petite curiosité tout à fait recommandable et s'adresse avant tout aux amateurs de giallos. Je sais qu'il y en a sur ce blog !
note: 13/20
Alice sweet alice par stebzh