Un canard géant s’est présenté au Land Art Generator Initiative, un concours de design programmé le mois dernier à Copenhague. L’oeuvre d’un collectif d’artistes britanniques n’est pas seulement esthétique : elle utilise des panneaux photovoltaïques et des turbines hydrauliques pour produire selon les heures de 100 à 500 kW d’électricité.
Oeuvre d’art et centrale électrique, ce canard géant produit de l’électricité lorsqu’il s’enfonce dans l’eau en actionnant ses turbines.
L’équipe d’Hareth Pochee, Adam Khan, Louis Léger et Patrick Fryer a cherché à transformer le look habituel d’une centrale électrique, pas toujours recherché, en s’inspirant des volatiles aquatiques. Mais leur générateur se veut également une attraction touristique et un lieu d’expo sur la faune locale. Ils pourrait présenter notamment des informations sur les canards « Eider », nombreux aux abords de la capitale danoise, mais menacés par les effets du changement climatique.
Un canard géant pas encore prêt à barboter
Ce projet des amoureux de la nature est ingénieux mais n’est encore qu’une idée de designer. Pourtant ils ont pensé à tout : la structure même de l’installation est une réserve d’énergie, qui utilise le principe de la différence des niveaux d’eau entre l’intérieur et l’extérieur d’un contenant immergé.
Le canard serait branché sur le réseau électrique. Lorsque celui-ci doit répondre à une forte consommation d’électricité, le canard serait mis à contribution. Des vannes s’ouvrent et le volatile inondé s’enfonce de quelques centimètres dans l’eau, ce qui actionne des turbines hydroélectriques et produit de l’électricité.
Fonctionnement du canard géant Energy Duck
À l’inverse, en cas de faible demande, l’énergie solaire, gratuite, est utilisée pour actionner des pompes électriques et écoper l’eau stockée à l’intérieur. La hauteur du canard indique donc la variation de la consommation d’électricité à l’échelle du réseau électrique !
À l’intérieur du canard en matières translucides, les visiteurs pourraient voir le ciel à travers les panneaux photovoltaïques, et sous leurs pieds, à travers le plancher, les réservoirs de stockage, les mouvements de l’eau et des turbines.
C’est si bucolique un canard, ce sera désormais technologique !
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Energy Duck