FLORENCE (Italie)

Florence (en italien : Firenze) est une ville d'Italie, capitale de la région de Toscane. Située au pied de l'Apennin du Nord, elle est traversée par le fleuve Arno. Elle compte environ 370.000 habitants.

Berceau de la Renaissance en Italie, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, Florence présente une très grande richesse artistique (églises, musées, palais). La puissante cité des Médicis cache des trésors artistiques de la Renaissance derrière la barrière de ses palais fortifiés ou de ses églises, où joue l'éclatante lumière d'Italie.

Des historiens débattent encore de l’existence d’une implantation préromaine, italique puis étrusque. Toutefois, l’histoire connue de Florence commence traditionnellement en 59 av. J.-C. avec la fondation par les Romains d’un village appelé Florentia et destiné aux vétérans de l’armée. La ville a déjà une structure assez proche de celle du castrum classique, avec deux voies se croisant pour diviser en deux parties distinctes le camp militaire antique.

Les Romains consolident les berges de l’Arno et du Mugnone et le choix du site s’avéère avantageux pour les transports : la ville se trouve en effet à un endroit stratégique, car il permet de contrôler le bout de la vallée de l’Arno, dans les Apennins, et l’entrée de la plaine qui conduit à la mer en direction de Pise. Autour du camp militaire romain commencent alors à apparaître tous les édifices caractéristiques de la ville romaine (un aqueduc, un forum à la place de l’actuelle Piazza della Repubblica, au moins deux thermes, des théâtres et des amphithéâtres), tandis que le territoire alentour est délimité en zones cultivées régulières. Il existe aussi un port fluvial, rendant le commerce possible avec Pise.

Ponte Vecchio

Il ne reste aucun monument visible de l’époque romaine, car Florence connaît un développement rapide durant la période suivante et la ville médiévale est construite sur la cité romaine avant de s’étendre. On ne trouve que quelques vestiges.

En 313 le premier évêque de Florence (Felice) se rend à une réunion du pape Miltiade. En 393, saint Aimbroise visite la ville et fonde l'église San Lorenzo, qui était - à l'époque - située en dehors de la ville.

Après la chute de Rome, Florence, comme la majeure partie de l'Italie, tombe sous la coupe des Goths et de Théodoric le Grand. Elle est ensuite conquise par les Byzantins.

En 570, la ville tombe entre les mains des Lombards, mais ceux-ci choisirent la ville de Lucques comme chef-lieu de la Toscane. C'est le début d'une période de récession pour la ville. Après deux cents ans d'obscurité complète, la ville se met à renaître, lorsque la région est conquise par l'empire carolingien.

La cathédrale

La résurrection de la ville est clairement marquée par la construction de l'église San Miniato al Monte en 1013 sur les ordres de l'évêque Hildebrand et avec l'approbation de Henri II du Saint-Empire. On y observe les premiers pas de la proto-Renaissance qui encourage l'utilisation du style classique, à la base des futurs développements florentins.

Mais la lutte entre le pouvoir impérial et le pouvoir papal s'intensifie. Dans toute la péninsule se forment des groupes populaires qui se rebellent contre l'autorité du clergé « papiste ». Tant que la comtesse Mathilde de Toscane est vivante, celle-ci joue un rôle de médiatrice qui maintient l'équilibre dans la péninsule, du Piémont au Latium. Un vide politique est créé par la disparition quasi simultanée de la famille des Cadolingi (1113) et de la comtesse Mathilde (1115), suivi peu de temps après par une longue période d'interrègne causée par la mort de Henri V du Saint-Empire. Florence en profite pour devenir une commune autonome.

Florence continue de croître durant le XIIe siècle, tant du point de vue de l'artisanat que de celui du commerce. Le port fluvial est en plein essor. Les marchands florentins commencent à s'insérer dans le marché européen. Des tissus sont importés de Flandre et de France, des teintures viennent de l'orient. Les Florentins raffinent et colorent les tissus pour fabriquer de précieuses étoffes, qu'ils vendent ensuite à l'extérieur au prix fort. C'est également à cette époque que débutent les premières activités bancaires. Celles-ci rapportent de généreux profits.

Piazza della Signoria

À l'instar des autres cités, Florence commence ensuite à conquérir les châteaux et les fiefs du comté, assujettissant graduellement les petits suzerains qui contrôlent les terres avoisinantes. Durant cette période, à côté des familles locales, un rôle de poids est également joué par certains nobles des comtés conquis puis, très vite, par la bourgeoisie marchande, manufacturière et bancaire naissante.

Les Gibelins (pro-empire) reprennent le pouvoir en 1260 grâce à l'intervention du roi Manfred Ier de Sicile, fils de Frédéric II. L'armée florentine est défaite lors de la bataille de Montaperti qui cause un exode des grandes familles guelfes (pro-pape). En 1266, la défaite de Manfred Ier lors de la bataille de Bénévent marque le retour des Guelfes.

Ces conflits politiques n'empêchent pas la cité de se développer au point de devenir l'une des plus prospères et influentes d'Europe, grâce à l'introduction en 1252 de sa propre monnaie d'or, le florin, et grâce au déclin de sa rivale Pise, conquise par Florence en 1406.

La peste noire en 1348 frappe durement l'économie florentine en éliminant une grande partie de la population.

Piazza della Repubblica

Durant cette période de gouvernement oligarchique, la famille Médicis se démarque de plus en plus. En 1434, Cosimo instaure le début de la seigneurie des Médicis. Il préserve la forme extérieure de la république, mais il obtient cependant du peuple le pouvoir de choisir les candidats aux postes officiels de la commune. De cette façon, si de l'extérieur il n'est rien de plus qu'un citoyen comme les autres, Cosimo contrôle en réalité le gouvernement de la cité. Il consolide le pouvoir de Florence sur la région toscane.

Les Médicis deviennent ducs héréditaires de Florence, et en 1569 grand-ducs de Toscane. Ils règneront durant deux siècles. À la même époque, en 1555, Florence vainc définitivement Sienne, son ennemie depuis des centaines d'années.

La disparition de la dynastie des Médicis et l'arrivée en 1737 de François Ier du Saint-Empire, mène à l'inclusion de la Toscane dans les territoires satellites de la couronne autrichienne, même si la région garde en fait une certaine autonomie. La dynastie du grand-duché de Lorraine gouverne paisiblement la cité, se distinguant par son libéralisme. Le grand-duc de Toscane Léopold II d'Autriche lance une réforme agraire et devient le premier souverain d'Europe à abolir la torture et la peine de mort.

Galerie des Offices

En 1861, un plébiscite permet la révocation du grand-duché et l'annexion de la Toscane au Royaume d'Italie nouvellement reconstitué sous la gouverne du roi de Sardaigne, Victor-Emmanuel II de Savoie.

La population de Florence double au cours du XIXe siècle et va tripler durant le siècle suivant avec l'augmentation du tourisme, du commerce et des services financiers, ainsi que le développement de l'industrie. Lors de la seconde moitié du XIXe siècle, la communauté étrangère se développe pour atteindre 25 % de la population. C'est durant cette période que la ville retrouve une image romantique, immortalisée par des écrivains comme James Irving et des artistes préraphaélites, qui laisseront derrière eux de nombreuses villas somptueuses, avec leurs éclectiques collections d'œuvres d'art. Ces villas sont aujourd'hui devenues des musées, comme le musée Horne, le musée Stibbert, la Villa La Pietra, etc.

Après la Seconde Guerre mondiale, en 1951, la cité va déployer un nouvel atout : la mode... avec le premier défilé italien. 

Visitée en 2001

D'après Wikipédia

Cet article a été programmé car je suis absente jusqu'au 27 juillet. Je répondrai à vos messages dès mon retour.