Dans la continuité de ma période de repos post-présentations, j'avais emprunter The Runaways à la bibliothèque. Et la saison 1 de Big Bang Theory mais ça c'est autre chose (et comme je tarde à écrire cette article je me suis aussi fait la saison 3).
The Runaways raconte l'histoire de Joan Jett (Kristen Stewart méconnaissable) et Cherie Currie (Dakota Fanning) qui avec l'aide de leur producteur Kim Fowley, vont monter le premier groupe de rock féminin.
'The Runaways' Trailer HD
The Runaways est un film sympathique mais pas assez creusé. On traverse cette histoire comme une pub de céréales, sans jamais que quelque chose ne parvienne jusqu'à nous. C'est dommage car l'histoire de base est vraiment intéressante.
L'histoire du groupe débute en 1975 et raconte la création du premier groupe de rock féminin. Les seventies est une période de grandes avancés dans le féminisme. Par exemple en 1973, est fondé en France, le Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception (MLAC). Et des actrices comme Jane Fonda qui ouvrent leurs gueules ou la publication en 1971 du Manifeste des 343. L'histoire des Runaways est une histoire que je ne connaissais pas. Et qui pourtant porte une base que j'aime, des meufs qui reprennent audacieusement des codes masculins pour s'affirmer.
L'histoire se divise en deux parties. La première, qui est à mon avis la plus intéressante est la rencontre de Joan et Cherie, la création du groupe et la montée de celui-ci. Le début de cette partie est à mon sens à peu long et n'exploite pas assez ces personnages, leurs relations, l'environnement. On a le B.A.BA, mais c'est tout. A partir du moment où Kim et Joan repèrent Cherie, le film décolle un peu. Les enjeux sont plus précis. Les personnages savent où ils vont, nous savons où ils vont et la réalisatrice Floria Sigismondi semble aussi savoir où elle va.
Puis il y a le Japon, la deuxième partie commence à mon avis durant la tournée au Japon. J'irai peut-être même à dire que c'est au moment (pathétique) où un groupe de fans japonaise détruit une baie vitrée. Tous les liens et les enjeux que le film s'était efforcé de construire partent en autant d'éclats qu'une baie vitrée japonaise. On retombe dans le rythme du début, lent, mou et sans consistance. Un peu comme un Sofia Coppola. On voit Cherie s'effondrer avec la platitude d'un brushing par temps de pluie. Et avec autant de gravité.
C'est dommage. Parce qu'il y avait une vraie bonne histoire avec pleins de supers ingrédients et, cerise sur le gâteau, deux superbes actrices. Il y de jolis plans, de très beaux cadrages avec de chouettes lumières. Mais ça ne suffit pas. Et Floria Sigismondi a beau disséminer sex, drugs and rock'n roll, le film ne nous fait pas décoller. C'est un film sympa, on ne s'ennuie pas non plus, mais on n'est pas charmer. Je me laisse toujours un peu de temps pour juger d'un film, ça peut aller de deux heures à une semaine, voir plus. Souvent je m'aperçoit de la valeur d'un film à la façon dont il m'a touché, envouté. Il y a des films qui reviennent souvent et d'autres comme The Runaways qui une fois finis sont finis.
Voilà.
Un superbe lien très intéressant ici et là aussi.