Night zero
Saison 1, Episode 1
Diffusion vo: FX – 13 juillet 2014
Le docteur du CDC Ephraim Goodweather se retrouve à enquêter sur un avion dont tous les passagers sont mystérieusement morts…
Si je vous dis Guillermo Del Toro et vampires, vous me répondez Balde 2. Et je vous dis oui mais non, il faut maintenant rajouter the strain, qui présente le vampirisme sous un jour nouveau et original.
Fini le vampire qui brille et aime la pédophilie, fini le vampire issu de doppelganger à n’en plus finir et qui aime la même femme que son frère, fini le vampire élu champion, place aux bêtes infames. Enfin à la bête infame, couplé à une sorte d’alien pour aller se sustenter du précieux sang humain. Malheureusement, on voit peu cette bête dans ce pilote. D’ailleurs, sa grande scène semble avoir été rajouté là pour que les choses soient bien claires dans l’esprit du téléspectateur. Une preuve ? Personne ne s’inquiète du sort du personnage bilingue. Il disparait totalement de la circulation (forcément vu l’état de sa tête) et pas le moindre personne ne s’inquiète de savoir où il est ou s’il a bien accompli sa mission d’enquête.
A part ça, ce pilote ne présente finalement pas grand chose. On a le héros, sa collègue, son ex et d’autres agents plus un vieux avec un sabre de dragon. Je ne pourrais pas vraiment en dire plus sur ces personnages tellement rien ne nous est donné sur eux. On sait juste que le travail de Ephraim a flingué son couple, parce que madame est une grosse conasse qui préfère qu’on s’occuppe d’elle plutôt que de sauver le monde de contaminations mortelles pouvant décimer toute la population mondiale. C’est du moins ainsi que je l’ai compris vu que c’est un peu le seul reproche qu’elle lui fait.
Mais sinon, les personnages semblent pour le moment des enveloppes vides et seul le vieux apparait un minimum intéressant, surtout parce qu’un vieux avec une canne-sabre à la poignée en tête de dragon, c’est intriguant et fun. On peut le voir en une sorte de Yoda pour Ephraim, le Luke local. Enfin quand il sera temps de lui faire révéler ce qu’il sait parce que bon, là, ça aurait été con de donner des réponses ou même des pistes dès le pilote.
Et c’est le second problème de ce pilote: si on n’a pas un peu suivi la promo de la série, on ne peut pas avoir la moindre idée de quoi va parler cette série. On sort du pilote en se demandant pourquoi ils font autant trainer l’intrigue du pilote du Fringe. Je veux bien que le mystère soit là mais il faut au moins intriguer le téléspectateur, lui donner une direction vers laquelle la série se dirige. C’est le rôle du pilote et là, il ne le fait pas.
Mais malgré cela, ce n’est pas non plus trop désagréable à suivre. La réalisation soignée de Del Toro et le rythme ne souffrant pas de gros défauts, aident plutôt bien à faire passer les 70 minutes de ce pilote, même si j’ai l’impression que tout aurait pu tenir sans être trop rushé en 45 minutes. Et globalement, j’ai envie d’en savoir plus sur ces vampires d’un genre nouveau et sur comment la série va se dérouler. Va-t-on avoir un outbreak et une luttre contre les vampires à mi-saison ou va-t-on trainer longtemps avant que les scientifiques comprennent de quoi ils retournent ?
Et puis je reste persuadé que la série saura faire appel à un subtil second degré assumé. Cela sera nécessaire et bienvenu mais j’y crois. Le coté « ordre du dragon » du vieux rescapé des camps et les coeurs qui battent tout seuls grâce aux vers me laissent de l’espoir.
Bref,
En tant que pilote, cet épisode fait mal son boulot, ne présentant pas vraiment l’intrigue, ni ces personnages qui restent des sortes de coquilles vides absolument pas attachantes. Pourtant, grâce à la réalisation, je ne me suis pas ennuyé devant ce pilote et je suis persuadé qu’il y a du bon potentiel de série B à the strain. Croisons les doigts !