Dans les mois qui suivent la séparation, les problèmes de sommeil sont fréquents et font partie d’un processus d’adaptation normal mais, au-delà de 10 semaines, ils favorisent une augmentation de la pression artérielle, qui en cas de pression déjà moyenne ou modérément élevée ne doit pas être prise à la légère, explique David Sbarra, professeur agrégé de psychologie à l’Université d’Arizona et co-auteur de l’étude.
L’étude menée auprès de 138 personnes séparées ou divorcées environ 16 semaines auparavant, a mesuré la pression artérielle et évalué la qualité de sommeil des participants au cours de 3 visites étalées sur une période de 7 ans sur la base d’une échelle reconnue, le Pittsburgh Sleep Quality Index. Les chercheurs constatent,
· un effet retardé d’augmentation de la pression artérielle systolique et diastolique associé à des problèmes de sommeil antérieurs, intervenus environ dans les 3 mois précédents,
· une relation dose dépendante entre ces troubles du sommeil persistants et l’augmentation de la pression artérielle : Chaque augmentation de la sévérité des troubles du sommeil correspond à une augmentation de la pression artérielle systolique (pression dans les artères lorsque le cœur se contracte)
· au-delà de 10 semaines, l’effet devient cumulatif.
La qualité du sommeil est un bon indicateur : Les auteurs suggèrent que les personnes qui ont des troubles persistants du sommeil après un divorce devraient se tourner vers la thérapie cognitivo-comportementale qui peut permettre de récupérer un sommeil sain. Quoiqu’il en soit, la qualité du sommeil est un bon indicateur des difficultés psychologiques qui peuvent résulter d’un divorce ou de tout autre événement stressant de la vie. Ces difficultés doivent conduire à chercher de l’aide et à consulter.
Source: Health Psychology Jul 14 , 2014 Sleep Complaints Predict Increases in Resting Blood Pressure Following Marital Separation (Visuel © stefanolunardi – Fotolia.com)