J'arrive à Paris, rue Fondary, 15)
la gare Montparnasse jeudi à 15h. Je marche sur le boulevard Edgard Quinet, nous pose, moi et mes valises, sur la petite place où commence la rue de la Gaîté, la rue des théâtres. Six mois que je ne suis pas venu à Paris. Au premier juillet 2008, ça fera 10 ans de vie parisienne, avec une parenthèse albigeoise. Pas de bancs publics - il ne manquerait plus que des vagabonds y posent leurs fesses. Je m'assoie sur le porte-bagages d'une carcasse de vélo attaché à un arbre. J'inspire, j'expire. J'aime Paris.
Vendredi matin, l'émotion m'a cueilli là où je ne m'y attendais le moins. Chez le coiffeur. Pour la première fois, Michèle me coupe les cheveux (utilise la tondeuse avec davantage de brio que moi). Ça fait trois ans qu'elle travaille ici. Et je ne l'ai jamais vue. Aujourd'hui, exceptionnellement, ça n'est pas la patronne qui s'occupe de moi, mais Michèle. Souvent je redoute cette heure où l'on " doit " presque entretenir une conversation avec sa coiffeuse. Ce vendredi 11 avril, le courant passe. Nous parlons vrai. J'évoque une partie de mon parcours chaotique. Elle me dit : vous êtes un aventurier.
Euh...
(photo: ème arrondissement
Pendant que j'étais parisien, Nicole assistait au vernissage d'une exposition sur des œuvres aborigènes. Gabrielle l'introduit auprès d'un notable de la région : " Je vous présente une femme exceptionnelle. " Je sais qu'elle n'approuverait pas que je te le dise, mais ça me conforte dans l'idée que je dois te raconter Nicole. J'émaillerai ce blog de petites histoires extraordinaires.
Dans un monde qui traite ses hommes et ses femmes comme des malpropres, elle aussi a eu sa " dose ". Elle aime mon récit, me dit : " je vais vous aider. " " Vous êtes très sensible... et parfois, vous devinez les pensées des gens, non ? " A la caisse, alors qu'elle me demande mon numéro de téléphone, je surprends des larmes qui roulent sur ses joues. Nous sommes dans un échange incroyable et déroutant. Je lui prends la main, lui souris de tout mon cœur et lui dis à bientôt.
P.S. je suis parfois obligé de préserver l'anonymat de certaines personnes. En revanche, Nicole est la vraie de vrai, l'unique Nicole Hibert que tu as déjà " rencontrée " dans ce blog; elle mérite que tu la connaisses. Mon petit doigt me dit qu'elle a inspiré le personnage d'un roman à sortir bientôt (je te tiens au courant).
Ce week-end, je n'ai présenté que la première soirée du 1 er festival d'Arts Martiaux de Chatenay-Malabry (92290). Un événement malheureux m'a empêché de poursuivre l'aventure (samedi et dimanche). Merci à Jean-François Lenogue pour m'avoir permis de découvrir un univers que je ne connaissais pas : de l'Aïkido (l'école d' Alain Chapon) et l'Aïkido Club dirigé par Marc Bachraty au VovinamViet Vo Dao (par Serge Crozon-Cazin), en passant par le Quan Ki Do (dirigé par André Moudingo), la Boxe Thaï (Tiger Thaï de Chatenay avec Aziz et ses acolytes dont je ne veux pas écorcher leurs noms), le Tae Kwon do, le Kung Fu, je croise le champion du monde Hoang Nghi (je lui ai même demandé un autographe...), le multiple champion Minh Dack, l'étonnante " boxe de l'homme ivre " : le Zui quan (prononcer zui tchuan) démonstrations par Sébastien Mucret, et bien sûr le Vo-thuat dirigé par Jean-François Lenogue, grand organisateur de la manifestation... je ne peux hélas pas citer tout le monde. Merci à toute l'équipe de Vo-Thuat, Caroline, et à tous les champions (officiels et élèves) qui m'ont impressionné par la maîtrise de leur art et leur désarmante gentillesse.
Sans transition...
Je m'inscris en faux contre le slogan de priceminister.com : " devenez radin ". Je doute qu'il y ait de l'humour derrière cette injonction - plutôt le cynisme de l'époque. Mais... l'époque a bon dos. Je rectifie : le cynisme des gens (certaines gens). Les clients (vendeurs et acheteurs) ne sont pas radins, ils sont fauchés. Nuance.