MON RESUME
Antoine Boulan, nouveau-né trouvé et amené à l’orphelinat le jour de la St Antoine par un boulanger, grandit là, battu par la mère supérieure, consolé par Soeur Charlotte, seule devant laquelle le jeune homme se permet de craquer. Surnommé Antoine le Silencieux, de par sa retenue, il s’enfuit à l’âge de 16 ans, apprend à se débrouiller seul dans le Paris de l’entre-deux-guerres et devient expert en cambriolage, seul moyen pour lui de se nourrir, mais cette vie ne lui convient pas. Il a promis à Soeur Charlotte de devenir un homme de bien.
Condamné à la peine de mort, transmuée en bannissement, pour un crime qu’il n’a pas commis, Antoine part pour la Guyane en 1938.
Lorsque la guerre est déclarée, il trouve enfin le moyen de se sentir utile en s’engageant pour rentrer en France, défendre son pays.
Il est des derniers combats, blessé juste avant l’armistice signé par Pétain.
Antoine ne peut se résoudre à cette occupation de son pays par les Allemands et entre dans l’un des premiers réseaux de résistants de Paris.
Toute la rage qu’il a contenue à l’orphelinat, puis lors de son injuste condamnation, Antoine va la libérer au service de sa patrie. Il veut se racheter et devenir l’homme de bien qu’il a promis de devenir.
Il enchaîne les missions les plus périlleuses et découvre l’amitié, l’amour même.
Mais c’est la guerre, Antoine a l’impression de porter le malheur partout autour de lui. Il perd beaucoup d’amis et, pire, celle en qui il avait enfin fondé un espoir de stabilité, Alice, son amour, et l’enfant qu’elle porte.
A partir de là, animé plus que tout par un esprit de vengeance, il poursuivra sa quête jusqu’aux camps de la mort en Pologne.
Parviendra-t-il à trouver la rédemption?
MON AVIS
J’ai lu ce livre (format électronique) en un peu plus de 24 heures.
C’est le deuxième livre que je lis de Gilles Milo-Vacéri, le premier étant "Opération Lupo-rosso".
La plume de cet auteur est magique. Il se fait oublier. Quand je lis un roman, il m’arrive de me dire "on reconnaît la patte de…". Ici, non, on s’engouffre dans la vie du héros et rien n’existe plus autour, tant qu’on n’a pas eu le fin mot de l’histoire.
Et, quand on arrive à la fin, on est déçu de devoir le quitter, cet Antoine… Quel homme! Quel courage! Quelle tête brûlée! On ne peut que s’y attacher à ce bonhomme.
Quand j’avais 16-17 ans, j’ai lu La Bicyclette bleue… je dois l’avoir lu au moins 5 fois.
Je pense que je vais relire celui-ci au moins 2 ou 3 fois encore (pourvu que ma tablette tienne assez longtemps :-) ).
Je suis admirative de ces résistants, qu’ils s’appellent Antoine ou Alice, Léa ou machin-truc. Ils ont existé, ils se sont parfois sacrifiés pour la cause qui leur semblait juste, pour défendre leur pays, leur terre, contre cet envahisseur. D’ailleurs, quand j’entends le Chant des Partisans, j’ai la chair de poule.
En lisant ce livre, j’ai repris un peu espoir en l’humanité, en voyant le nombre de personnes qui ont pu poser des actes patriotiques ou simplement humains, tel ce médecin allemand qui leur permet de sauver des enfants.
Par contre, je n’ai pu m’empêcher de compatir avec cette maman qui a sacrifié la vie de résistants contre les 3.000 francs offerts par la Gestapo qui lui ont permis de nourrir ses enfants.
Et bien-sûr, j’ai été emplie de ressentiments envers ces Français collaborateurs, n’hésitant pas à dénoncer, voire tuer, même les membres de leur propre famille.
Comme dans la chanson de Jean-Jacques Goldman, je ne peux m’empêcher de me demander: aurais-je été meilleure ou pire que ces gens?
Bref, ce livre m’a énormément plu et je vous le recommande sincèrement.