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L’argent rend-il plus heureux ?

Publié le 19 juillet 2014 par Edelit @TransacEDHEC

Les économistes se sont plusieurs fois penchés sur le sujet, et les résultats de leurs études remettent en cause nos idées reçues. Les riches sont-ils nécessairement plus heureux que les pauvres ? Dois-je toucher salaire plus élevé pour être heureux ? Chacun a sa propre opinion sur la question mais qu’en est-il réellement ?

« L’argent ne fait pas le bonheur »
Il y aura toujours quelqu’un pour vous rappeler ce vieil adage. Mais est-il donc vrai ?
Lors de recherches menées sur le sujet, Richard Layard, professeur à la London School of Economics, a conclu qu’« au-delà de $15 000 par tête, des revenus moyens plus élevés ne sont pas la garantie d’un plus grand bonheur ». On ne peut donc pas dire que l’argent contribue à notre malheur comme semble le connoter le précédent adage et comme certains exemples de stars suicidaires ou accros à la drogue semblent le démontrer mais on peut rajouter une nuance à celui-ci : « l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ».

Le bonheur lié à l’argent dépend de nos habitudes passées
Outre le fait que la question « Est ce que l’argent rend plus heureux ? » réside en la définition de chacun du bonheur, sa réponse dépend également de l’expérience de chacun par rapport à l’argent.
Je m’explique. Une personne ayant vécu un passé financièrement difficile connaîtra un plus grand changement dans ses habitudes et sa qualité de vie avec l’augmentation de ses revenus qu’une personne n’ayant jamais vécu dans le besoin. Il en est de même dans le cas inverse d’une personne riche qui devient pauvre.
Alors, on peut se dire que la réponse à cette question qui traverse les âges réside dans la quantité d’argent que l’on a (notre passé) et celle que l’on va recevoir. Ce lien entre le passé et le présent s’illustre parfaitement par la citation de Charlie Chaplin : « L’argent n’est utile que pour qu’on l’oublie, mais c’est aussi quelque chose dont il faut se souvenir ». Pour ceux qui durant leur vie étudiante par exemple, ont connu la galère des achats aux supermarchés qui se résument à une recherche des prix les moins chers au détriment de la qualité, le fait d’avoir un très bon premier salaire et de ne plus être regardant lors de leurs achats est une source de bonheur.

Des théories remises en question avec la crise actuelle
Cette question du bonheur et de l’argent est d’autant plus importante de nos jours par temps de crise économique. L’une des recherches les plus connues à ce jour est celle de l’économiste américain Richard Easterlin dont la conclusion est « qu’à un instant donné au sein d’un même pays, les plus riches sont en moyenne bien plus heureux que les plus pauvres ». Cette conclusion est mise à mal aujourd’hui par les effets de la crise. En effet, ce paradoxe d’Easterlin se base sur une croissance ou une décroissance générale des revenus, mais on sait qu’en temps de crise, la baisse de revenu est toute sauf générale. En particulier, elle touche en premier lieu ceux qui perdent leur emploi et se retrouvent au chômage, et la situation actuelle nous montre que celui-ci ne touche pas seulement les catégories sociales les moins aisées. L’impact du chômage sur le bonheur est un facteur très important.

Au final, cette question ne se poserait pas si l’on assistait à un retour de la croissance et une baisse tant attendue et promise du chômage. Car on le sait bien, on ne se rend compte de l’importance des choses qu’après les avoir perdues.


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