Ca y est ! Après plus de 30 heures de voyage et un départ vendredi matin de Paris, me voici sur le sol australien. Un sol que, en tant que séropositif, j’aurais pu avoir du mal à fouler si la législation concernant l’entrée des personnes séropositives n’avait pas changé fort opportunément et fort légitimement quelques jours avant le début de cette XXe conférence internationale sur le sida. A ce sujet, j’avais interpellé le professeur Barré-Sinoussi, présidente l’International Aids Society, sur le sujet ainsi que diverses personnalités et organismes australiens ; je suis heureux de voir que la mobilisation a payé ! Concrètement ; aujourd’hui, la demande de visa de tourisme ou d’établissement d’une personne séropositive sera jugé sur les mêmes critères que pour une personne souffrant de n’importe quelle maladie chronique. Une juste évolution des choses mais ce combat est bien loin d’être fini !
Mais ne boudons pas notre plaisir. Demain, c’est le début de la conférence. Moi qui ait participé à ce nombreuses conférences de ce type, j’en connais la nécessité et toute l’utilité : comme lieu d’annonces majeures, comme lieu d’échanges, comme lieu de plaidoyer. Comme lieu d’accélération de la lutte. Oui, voilà ce que représente cette conférence : un lieu d’accélération de la lutte !
Alors que la fin du sida n’est plus une notion utopique mais un concept qui peut concrètement être pensée, les défis sont immenses : en termes de prévention avec le rôle préventif du traitement, en termes de financement avec l’accès aux traitements, en termes de recherche avec cette mutualisation des efforts, en termes de cadre sociétal : à ce sujet, je vous engage à vous rendre sur le site de la conférence pour signer la déclaration de Melbourne qui engage à abolir les législations discriminatoires et à porter le combat sur la lutte contre la stigmatisation des populations dites vulnérables.
En somme, tout ceci annonce une semaine extrêmement riche !