Belfond, 22 août 2013, 500 pages
Résumé de l'éditeur :
Écrivain privée d'inspiration, Ruth découvre sur une plage un sac abandonné. Sans doute un des multiples restes du tsunami de 2011, qui s'échouent régulièrement sur les plages canadiennes.
Mais ce sac cache bien des secrets : à l'intérieur, un bento Hello Kitty qui renferme un journal intime, reprenant la couverture originale de À la recherche du temps perdu, mais aussi un vieux carnet et quelques lettres illisibles.
Piquée par la curiosité, Ruth entreprend de résoudre l'énigme et de traduire le journal. Elle découvre l'histoire de Nao Yasutani, adolescente japonaise de seize ans.
Dans l'univers feutré de leur maison canadienne, Ruth et son mari, Oliver plongent dans l'intimité d'une jeune fille déracinée qui, après une enfance passée dans la Silicon Valley, a dû regagner Tokyo, sa ville natale, terre inconnue dont elle ne maîtrise pas les codes.
Un retour brutal, le début du calvaire pour Nao : humiliée par ses camarades, la jeune fille se réfugie un temps chez son arrière-grand-mère, Jiko, fascinante nonne zen de 104 ans, ancienne anarchiste féministe, qui vit dans un temple près de Fukushima. Là, Nao apprend à être attentive à l'instant présent, à écouter les fantômes. Celui de son grand-oncle, Haruki Ier.
Nao va mieux, jusqu'à ce jour tragique à l'école. Privée de tout lien avec ses parents, la jeune fille dérive de nouveau. Au risque de se perdre complètement…
À des milliers de kilomètres, Ruth n'a qu'une obsession : sauver Nao. Mais comment la retrouver ? De quand date ce journal ? Ce peut-il que la jeune fille ait disparu, emportée par le tsunami ?
Mon avis :
Je ne peux pas dire que j'ai été emportée par cette lecture. Car, si la première moitié m'a paru prometteuse, j'ai trouvé que l'auteure avait du mal avec la seconde moitié de son roman.
Tout y devient très sombre, très déprimant, sans issue.
Alors certes, le rêve a "quelque chose de Murakami" mais transformer ainsi la fin en happy end m'a paru trop joli et peu crédible.
Cependant, j'ai beaucoup aimé l'épisode dans lequel Nao est dans le temple avec sa grand-mère et s'exerce au zazen. Un moment plein de douceur et de calme.
Le nom de Nao est également très original et sujet à bien des réflexions.
Une lecture en demi-teinte.
L'image que je retiendrai :
Celle du petit appartement à Tokyo dans lequel père et fille se croisent et tentent de se comprendre.