Portraits croisés. Episode 8

Margot l’intrépide, photographe officieuse du festival, a promené une dernière fois son carnet et son appareil dans les allées du festival. Mais aujourd’hui une question la taraudait : “mais où partez vous en vacances ?”.

Je commence au bar, avec Christine, 41 ans, qui vient du Mans. “Je suis spectatrice du festival pour la première année” m’explique cette institutrice. “Un mot qui qualifie le festival ? Euh… Découvertes, sonorités, styles de musique… » Cela fait trois expressions, mais je ne relève pas… « Mes prochaines vacances ? La Pologne ! » conclut-elle d’un air rêveur.

Restant sur l’esplanade du bar, je vais à la rencontre de Martine, cette Cognaçaise de 65 ans participe à son 29ème festival. Impressionnée, je continue la discussion. « Au Festival de Saintes, je suis spectatrice et membre du Conseil d’Administration de l’Abbaye ». Elle choisit le mot « sérénité » et me confie qu’elle part bientôt en vacances « à Fourras. Ce n’est pas très loin, c’est dans notre département ! » . Je lui répond que même à 5 minutes de chez nous, il y a toujours de belles choses, puis je continue mon chemin pour un autre portrait…

Autre portrait qui sera la joyeuse Virginie, 37 ans, de St Savinien (17).« C’est mon troisième festival. Je suis animatrice sociale à Bellerive », m’explique cette jeune femme qui semble chapeauter le stand ratatouille-brochette-riz (délicieux !).

Une pause avec deux concerts, des jeunes de Bach en chantier et le concert du JOA, puis je repars en quête de nouvelle têtes. Je rencontre Véronique, artiste pressée qui n’a pas beaucoup de temps entre expo et bénévolat. « Je m’appelle Véronique, j’ai 45 ans et j’habite Bordeaux ». Cette jeune femme participe cette année à son 7ème festival. « Pour qualifier cette semaine de festival, je choisi le mot ‘sérénité’. Même si je cours partout et que je suis tous les soirs crevée, le lieu est magnifique et a un coté calme, donc je choisi ‘sérénité’ » m’explique cette jeune femme au regard rêveur lorsqu’elle me dit vouloir aller en vacances « à la montagne, dans les Alpes ! ».

Arpentant les allées du cloître, je discute ensuite avec Sylvie. « J’ai 56 ans et je suis spectatrice pour la 41ème fois au Festival » . « En un mot, cette semaine de festival est synonyme de diversité. Diversité de musique, diversité de personnes… ».« Je pars bientôt à Amsterdam », me confie-t-elle, des étoiles dans les yeux.

Je rencontre ensuite un jeune homme prénommé Sandy. « J’ai 34 ans et je suis Rochelais, se présente-t-il. Je travaille pour France 3… et à vrai dire, je n’ai pas beaucoup de temps car il y un direct qui commence très bientôt ! ». Je me dépêche de lui poser mes dernières questions, et parviens à obtenir quelques réponses. « C’est mon 1er festival ». Il ne peut pas me parler de la semaine de Festival, car il vient d’arriver, mais « je rentre d’Allemagne » me dit-il avec empressement avant de rejoindre ses collègues.

En manque d’inspiration, j’aperçois Adrien, mon rédac’ chef, et, avant qu’il ne s’échappe, je cours vers lui pour le « portraiter ». « Je m’appelle Adrien, j’ai 33 ans et je suis Parisien, ou presque. C’est mon premier festival, et je m’occupe de jeunes très bavards à l’écrit ». Pour qualifier cette semaine, il répond sans hésiter « beaucoup de café ! ». Il part dans deux semaines au « Kirghizstan. Essaie de l’écrire ! ».

J’entre dans l’auditorium et Séverine, une journaliste avec qui nous avons déjà discuté de nombreuses fois, me présente Charlotte, Parisienne ,de 36 ans. « Je suis journaliste à RTL et Vinci Autoroute. Je viens d’arriver et c’est mon premier Festival ». « Je pars bientôt dans les Canaries », me confie-t-elle les yeux rêveurs.

Pour mon avant-dernier portrait, je pars à la rencontre du premier violon du JOA. Julie, une jeune fille de 22 ans. « Je viens de Montréal, du Québec. C’est mon premier festival. Je pars bientôt à Toulouse ! ». Lui souhaitant de bonnes vacances, je file en salle Blanche, notre Qg, où une surprise m’attend…

Je dois me plier au jeu du portrait croisé ! Difficile de vous retranscrire paroles, choix et impressions… de moi-même !, mais je vais faire de mon mieux ! « Margot, 13 ans, Paparazza pour la première année » Je sais que c’est bizarre « Paparazza », mais c’est mon rédac’chef qui m’a dit de le mettre comme ça. N’ayant pas très bien compris ma manière de faire les portraits, mes collègues blogueurs ne me demande pas « comment qualifierais-tu cette semaine en un mot », mais « comment te qualifierais-tu lors des séances d’écriture d’articles ?!? »

Ce à quoi je réponds instantanément, bien approuvée par les autres : « pipelette professionnelle »… Je dois avouer que c’est vrai quand même ! Eh oui, je pars demain en Normandie… et je n’ai même pas fait mes valises, et ensuite, avec mes supers grands-parents, je pars à Venise ! Bref, de belles vacances en perspective ; et je vous en souhaite autant ! A très bientôt au Festival de Saintes,

Margot Douteau