Retour aujourd’hui sur Transformers – L’Âge de l’Extinction, quatrième volet d’une saga qu’on pensait définitivement terminée il y a de ça 3 ans. Mais c’était sans compter la volonté du studio de ne pas abandonner une des franchises les plus lucratives de l’histoire du cinéma. Michael Bay rempile donc à la réalisation et l’histoire se déroule 4 ans après les événements du précédent film. Un père de famille texan, Cade Yeager (Mark Wahlberg), découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy (Titus Welliver), dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface…
Que dire sur ce nouvel opus si ce n’est qu’il s’agit à mon sens d’un film ni véritablement meilleur que les autres, ni forcément moins bon. On retrouve effectivement tous les ingrédients de la première trilogie : de l’action, de l’humour et des effets spéciaux (beaucoup d’effets spéciaux). Du coup, ceux qui ne supportaient déjà pas les premiers films ne vont pas apprécier davantage celui-ci, alors que ceux qui adorent depuis toujours la lutte entre les Autobots et les Décepticons vont à nouveau prendre leur pied. Pour ma part, je me se situe un peu entre les deux. J’apprécie en effet la dimension technique irréprochable de la franchise qui offre son lot de scènes spectaculaires à chaque nouvelle réalisation. On en prend littéralement plein la vue et ce dernier film ne fait pas exception, notamment dans son dénouement particulièrement épique. Néanmoins, je regrette aussi la faible consistance du scénario qui montre très vite ses limites et qui part absolument dans tous les sens. Et pour un film de près de 3 heures qui ne peut fatalement pas proposer uniquement de l’action, ça ne pardonne pas et le récit souffre dès lors de longueurs inévitables. Sans oublier non plus les habituelles facilités narratives propres à la saga.
Il n’empêche que l’on peut tout de même souligner la volonté louable du réalisateur d’offrir à ce nouveau volet un traitement un peu plus sérieux que dans les premiers films. En tout cas dans sa première heure car le long-métrage retombe malheureusement dans ses travers par la suite en privilégiant à nouveau l’action et le divertissement au détriment du scénario. Comme s’il fallait absolument opter pour l’un ou l’autre alors que les deux ne sont pas incompatibles, certains cinéastes l’ont déjà prouvé dans le passé. Il en résulte du coup des personnages extrêmement caricaturaux qui manquent clairement de matière et d’intérêt. Difficile donc de juger les prestations de Mark Walhberg, Nicola Peltz ou Jack Raynor puisqu’ils n’ont pas grand-chose sur lequel s’appuyer. Cependant, à scénario plus ou moins équivalent, je trouve personnellement que Shia LaBeouf se montrait tout de même plus convaincant dans la peau du héros et suscitait surtout plus d’empathie. Malgré tout, il faut rester honnête et prendre le film pour ce qu’il est : un énorme divertissement décérébré ! Effectivement, on ne regarde pas Transformers pour y trouver de la profondeur ou de la réflexion (même si à nouveau, un divertissement ne devrait pas constituer un frein à ces 2 aspects), on le regarde pour se détendre et pour en prendre plein les mirettes. Et à ce niveau-là, il faut reconnaître que le film se défend excessivement bien.
En clair, malgré le changement de personnages et la nouvelle dynamique du récit, Transformers – L’Âge de l’Extinction est donc un opus qui dispose exactement des mêmes qualités et défauts que ses prédécesseurs. Comme la première trilogie, le film est en effet généreux et impressionnant sur le plan visuel mais terriblement perfectible d’un point de vue scénaristique. A voir en connaissance de cause donc !