Satisfaction // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Hung parlait déjà de prostitution masculine de façon très différente. En effet, dans Hung le but était pour le héros de se faire de l’argent grâce à son gros engin pour
poursuivre les réparations de sa maison et subvenir aux besoins de ses enfants. Satisfaction cherche à faire tout autre chose. Sur le papier, c’est tout ce que je pourrais
détester. Une série sur USA Network qui nous parle d’un mariage qui est en train d’exploser. Un peu comme Rush, l’autre nouveauté de la chaîne, j’ai regardé ce premier épisode sans en attendre
grand chose, voire rien du tout et puis je me suis trouvé bête car à l’issue j’ai apprécié et le pire c’est que j’ai envie de connaître la suite de cette charmante histoire. Charmante oui mais
aussi légèrement déprimante. Vous imaginez, du jour au lendemain vous apprenez que votre femme vous trompe avec un jeune garçon qu’elle paye pour prendre du plaisir et puis que vous vous
retrouvez donc à faire vous aussi la même chose que ce jeune garçon afin de découvrir la face cachée de l’emploi. Satisfaction est donc très différente de Hung.
D’un part car le héros ne fait pas vraiment ça pour l’argent, c’est un banquier d’investissement que tout le monde s’arrache pour gérer des fonds de plusieurs millions de dollars. D’autre part
car le propos est différent. Satisfaction cherche à explorer la profession quand Hung c’était droit au but.
Neil Truman est un banquier d'investissement marié à Grace. Un jour, il découvre que sa femme a fait appel à un service de prostitution et trouve accidentellement le numéro de l'homme
payé. Neil regarde sa vie d'une nouvelle façon et cherche à retrouver ce que son couple avait autrefois. De son côté, Grace fait le point sur ses besoins et se demande si son mariage doit être
sauvé ou non.
Pourtant, je ne croyais pas du tout en Satisfaction. Bien au contraire, le pitch, la promo de la série, etc. tout était catastrophique mais l’intérieur est délicieux. Il y a certains moments de ce premier épisode qui auraient peut-être pu être oublier (notamment le face à face avec ce conseiller spirituel qui n’apporte aucune vraie réponse) mais c’est une série qui enchaîne tout un tas de problèmes psychologiques pour forger son caractère. On a donc la crise de la quarantaine, un mariage bancal qui tente de comprendre ce qui cloche chez l’autre, le côté ultra désespéré de la banlieue très unidimensionnelle où les seuls trucs dont les gens semblent parler c’est la taille de leur télé (Neil a la plus grande du quartier) ou quand est-ce qu’il faut nettoyer la piscine. C’est ce genre de choses qui fonctionnent dans ce premier épisode et que l’on va suivre avec beaucoup de légèreté. Le ton est très étrange car il ne se veut ni pesant en sentimentalisme mais il cherche aussi à nous séduire et à nous faire fondre. Ainsi, je vais rester là tout au long de la première saison, vous pouvez compter sur moi. Sans compter qu’il y a peu de risques que cela tourne à la série procédural ce qui est un autre très bon point.
Note : 8/10. En bref, sans rien en attendre, cette série parle de sujet réalistes avec un ton léger et très touchant. Matt Passmore est étincelant.