Act 1 : Usagi – Sailor Moon
Saison 1, Episode 1/26
Diffusion: Simulcast NicoNico Douga – 5 juillet 2014
Usagi est une jeune adolescente tête en l’air et pleurnicheuse. Un matin, après avoir rencontré un chat avec une étrange marque sur le front, elle se retrouve propulsée comme guerrière de la lune, chargée de protéger les innocents, retrouver le cristal d’argent et la princesse de la lune qui va avec…
Pour les 20 ans de la franchise Sailor Moon, il a été décidé de mettre en oeuvre un nouvel animé chargé de rester très fidèle au manga dans son adaptation. Après moultes remous de production, la série arrive enfin sur nos écran, en simultané, dans 11 langues sous titrées différentes (dont le français) sur le site niconico douga et des sites partenaires tels que Crunchyroll. Un nouvel épisode est proposé tous les 15 jours et reste disponible gratuitement jusqu’à l’épisode suivant.
Pas de grandes surprises pour ce premier épisode. On reste effectivement fidèle au manga mais le premier épisode de la série de 92 l’était également, à la différence qu’il y a 20 ans, Usagi sauvait Luna des griffes de gamins lui scotchant son symbole de la lune et là, elle lui marche carrément dessus au détour d’un virage. Sinon, le reste est similaire et ne dépaysera pas ceux ayant revu ce premier épisode de 92 il y a quelques mois à l’occasion de sa sortie en DVD. Les différences scénaristiques entre les deux séries se feront très vite puisque d’après la preview, Amy arrive dès le prochain épisode là où il fallait attendre 4 ou 5 épisodes il y a 20 ans.
La vraie différence se situe en premier lieu du coté des graphismes et ça saute aux yeux si je puis dire. Le trait est beaucoup plus fidèle au trait de la mangaka et si on peut apprécier cette fidélité, cela donne un coté très vieillot à l’ensemble. C’est un trait très shojo des années 80 qui paraissait déjà dépassé lors de la parution du manga. Alors 20 ans après…
Du coté animation, pas grand chose à redire. C’est limité mais il ne faut pas oublier que c’est une série produite pour le web et dispose donc de moins de budget qu’une série télé. Et encore, franchement, quand on voit le nombre de séries télé abusant des plans fixes et des animations déformées pour donner un style comique (mais en fait, ça permet de limiter le nombres de plans à dessiner ou sous traiter), on se dit que cette version de Sailor Moon pourrait passer à la télé sans trop choquer. Ce qui est le plus problématique en fait, ce sont les effets 3D cheapos qu’on retrouve par moments, notamment avec toute la séquence de transformation en sailor moon.
A coté de cela, il reste l’ambiance sonore de la série et si les nouvelles musiques auront du mal à nous faire oublier les compositions de notre enfance, elles s’intégrent correctement à l’action et ne détonnent pas. Du coté des voix, ça va aussi, la comédienne doublant Usagi étant bien plus supportable à mon oreille qu’à l’époque. Je ne supportais pas l’hystérie aigue de sa voix. Impossible de mater Sailor Moon 92 en vo à cause d’elle. Sa voix a muri en 20 ans et ouf, heureusement.
Enfin, il reste la traduction des sous titres qui s’avèrent assez calamiteuse. Du rab de « s », un Sailot Moon, ou un truck (camion !) pour réveiller Usagi… On sent que la relecture était optionnelle malheureusement. Après, ne comprenant pas le japonais, je suis incapable de dire si de gros contre sens sont présents ou non, mais rien ne m’a choqué par rapport à l’action et ce qui était censé être dit.
Bref,
Il est un peu tôt pour se prononcer sur la réussite de cette nouvelle adaptation du manga de Naoko Takeuchi, toutes les versions, même live, adaptant ce premier chapitre de la même manière à quelques détails près. Un seul épisode ne suffit pas pour effacer de notre mémoire la série de 92 et nos réflexes comme commencer à fredonner le thème de transformation et se dire « oups, ça a changé ». De plus, il faut se faire au style hyper shojo du trait graphique.