1914-1918 : du sous-marin à la détection sous-marine, une guerre d’innovations(Si Vis Pacem) : « Si le rôle des sous-marins fut "modeste voire frustrant" du côté français, l’approvisionnement en matières premières et l’acheminement de troupes, notamment américaines à partir d’avril 1917, vont devenir plus compliquées à réaliser. Notamment du fait de l’utilisation novatrice et finalement massive des sous-marins par l’Allemagne. La mise au point de l’ASDIC, l’ancêtre du sonar, vers la fin de la guerre permettra cependant de répondre à une innovation par une autre innovation. La détection sous-marine venait alors de voir le jour et sa généralisation jouera un rôle crucial lors du conflit mondial suivant. »
Y a-t-il des leçons stratégiques à la guerre de 1914-1918 ?(EGEA) : « Tout d’abord, l’innovation technologique a été constante tout au long du conflit, avec la mise en service accélérée de matériels nouveaux et l’adoption rapide des tactiques appropriées. Raids de Zeppelin, gaz asphyxiants, artillerie lourde, utilisation opérationnelle des sous-marins, mise au point des chars, des avions, voici autant d’exemples de ce moteur technologique. Pourtant, force est de constater qu’il n’y eut pas d’arme magique qui réussise à donner à elle seule la victoire. L’équipement est nécessaire, il ne produit pas la victoire à lui seule. Celle-ci dépend des orientations stratégiques, résultat de la pensée militaire d’une part, de l’organisation et de la valeur morale des hommes au combat d’autre part. On a souvent la perception de la guerre de 14-18 comme d’une guerre de position. Or, si elle l’a surtout été elle n’a pas exclu la manœuvre. Celle-ci est le résultat de combinaisons technico-tactiques adaptées au terrain et à l’ennemi. Alors, le mouvement peut réussir. »