Salem // Saison 1. 13 épisodes.
BILAN
J’ai bien l’impression qu’il est difficile de parler de sorcellerie sérieusement. C’est en tout cas le parti pris de Salem, de ne pas tomber dans les intrigues ridicules et
bâclées de American Horror Story ou encore dans le désintérêt que pouvait jouer les sorcières dans True Blood. La première saison de Salem est tout de même assez
laborieuse. Notamment dans toute sa première partie, fournie d’épisodes plus ennuyeux les uns que les autres. Mais j’ai persévéré, car je me suis dit qu’il y avait du potentiel et que cela aurait
au moins la décence de bien se terminer. Pour le coup, la fin est plutôt réussie dans son ensemble, embrassant enfin son potentiel. Surtout qu’il s’agit tout de même d’une série avec un casting
plutôt bon dans son ensemble de Janet Montgomery (Dancing on the Edge) à Seth Gable (Fringe) en passant par Shane
West (Nikita) et dans une très moindre mesure Ashley Madekwe (Revenge). Cette dernière est d’ailleurs plutôt là pour nous faire rire
que pour nous faire réfléchir. Forcément, le personnage de Mary Sibley est particulièrement malhonnête, terriblement vilain et l’on ne pouvait donc pas attendre mieux de la part de la série que
de conserver cet aspect du personnage jusqu’au bout.
Au début, on ne sait pas trop ce que veut réellement Salem. La série nous raconte donc tout un tas de choses, pas toujours efficaces. La narration manque de rythme et c’est
certainement ce qu’il y a de plus problématique finalement mais la fin de la saison et plus particulièrement la seconde partie de la première saison, nous offrent tout ce que l’on pouvait
attendre d’une série de sorcière avec des sacrifices, des combats, de la chasse, et puis des trucs de sorcières tout simplement. Certes, Salem est gavée de trucs de sorcières, mais aucun de ces
trucs n’est aussi sympathique que ce que l’on a pu voir dans beaucoup d’autres séries du genre. Il y a une scène qui m’a fait énormément rire et elle se trouve dans le final de la première saison
: cette façon bien à Salem de faire exploser des cervelles. Le moins que l’on puisse dire c’est que la série a au moins le mérite d’avoir fait le ménage pour la suite. La relation entre Mary et
John est forcément beaucoup plus importante que le reste apparemment pour certaines intrigues et puis il y a aussi des trucs légèrement ridicules qui malgré tout apportent un peu de fun et
d’esbroufe.
Et il n’y avait pas forcément d’explication logique du point de vue de la sorcellerie. Des gens ont été tué simplement car ils étaient plus intelligents ou plus fous que d’autres. C’est à partir
de l’épisode dix que Salem prend réellement son envol. On découvre alors un peu plus de choses sur l’univers, sur le fait que les sorcières de Salem se tournent
vers le Diable simplement car la société a fait d’elle des parias alors qu’au fond elles n’étaient apparemment pas là pour faire le mal. Elles cherchent donc à se venger et tout cela n’offre pas
toujours de grandes réussites mais au moins la fin de la saison s’est bien amusée. Finalement, cette saison 1 de Salem était tout de même laborieuse. Il y a de bonnes choses mais
elles arrivent parfois un peu trop tard et j’aimerais bien que la série apprenne de ses séries dans la saison 2 déjà commandée par WGN (et que je regarderais
très probablement).
Tituba - « There are no witches. Only poor people like me. Hunted and harried, tortured and murdered. And for no reason other than they are not you. »
Note : 4.5/10. En bref, une première saison laborieuse, s’achevant de façon intéressante. A suivre en somme.