En cette phase si poignante de l'histoire de mes jours, il faudrait - toute l'administration carcérébrale me l'ordonne - que je décrive les secousses terribles qui labourent mon être.Je n'y arrive pas. Je ne peux pas être sincère et exprimer ce que je ressens.Il faudrait que. Mais non.Alors je. Pourquoi donc.
Par conséquent, je ne me tourmente plus. Il viendra bientôt le temps où je ne me soucierai plus des temps et des verbes et des mots. Je ne me soucierai plus des on-dit ni des camérages cachées. Je ne me soucierai plus du miroir qui toujours réfléchit en moi.Je serai endormi, anesthésié, trépassé sans passé ni avenir.Les traces que j'aurai laissées et qui si fortement accaparent mes énergies seront effacées progressivement par le souffle du vent.Je ne serai plus.