Je vois leurs printemps interrompus,
leurs roses décapitées
tenir tête au bleu vivant de juillet.
Est-ce un mal ce tumulte d’os à mes fenêtres,
ces joutes de fémurs
lorsque l’idée joyeuse me prend
de couler un peu de vie
entre tes cuisses ouvertes ?
Au plus haut du cri
j’ai toujours cru au pouvoir de la poussière
à ces buées éphémères sur les vitres impassibles.
L’amour seul ne saurait sceller nos hanches.
***
Jean-Luc Aribaud (né en 1961 à Mazamet) – Une brûlure sur la joue (2004)