Rectify // Saison 2. Episode 4. Donald The Normal.
Il y a quelque chose d’étonnant dans cet épisode et qui dénote avec le reste des épisodes de Rectify c’est l’utilisation de la musique. Il y a des cordes de violons qui sont
tirées un peu trop fortes histoire de donner à certaines scènes de l’épisode le sentiment que Daniel Holden est en train de plus ou moins sortir de sa bulle. Il faut dire que la série sait très
bien comment faire en sorte de garder le mystère qui entour le personnage de Daniel. Ce n’est plus vraiment une question d’innocence ou bien de culpabilité, c’est un personnage qu’il est
impossible à décrypter. Tout simplement. Et c’est aussi ce qui rend cette série aussi addictive finalement. Je me demande ce que la suite de la saison nous réserve mais pour le moment c’est un
vrai sans faute et surtout cet épisode qui est merveilleusement bien mis en scène. Le fait que cela soit complètement différent de ce que l’on avait pu voir dans la première saison et
accessoirement depuis le début de la saison me plait. David Lowery parvient donc à mettre en avant tout ce qui forge le caractère de l’épisode. Car si la musique est importante
c’est aussi une mise en scène à la fois calme et nerveuse. Notamment avec la scène dans cette galerie de tableaux. Cette scène est apaisante, Daniel fait la rencontre de Peggy et tout commence
alors à s’accélérer.
Jusqu’à donner cette scène qui aurait très bien pu sortir tout droit de Breaking Bad où Daniel commence à fouiller un peu de partout et à tout démonter dans tous les sens. Une
scène qui n’a pas de cohérence au premier abord si elle n’est pas remise dans son contexte. En tout cas, cette scène finale m’a tellement surpris et mis un coup de poing que j’ai hâte de voir ce
que la suite nous réserve. Car là dedans il y a tellement de belles et bonnes choses. La rencontre avec Peggy, le personnage de Frances Fisher (Eureka) était
terriblement bien construire. Petit à petit le tout délivre donc ce que l’on peut attendre de la part de la série, et même un peu plus encore. Le but est de connecter tout ce que Daniel rencontre
alors qu’il passe la journée à Atlanta. Une journée qui va s’avérée être un véritable parcours. Dans un premier temps un parcours du combattant. Notamment car l’on sent que Daniel, malgré sa
sortie de prison, n’est pas encore très à l’aise avec le fait d’être en liberté (le moment de sursaut quand il entend la sirène de police par exemple). Il y a donc tout un jeu qui est fait avec
les sons dans cet épisode. C’est presque l’intrigue de l’épisode finalement, le jeu avec les sons.
Note : 9.5/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de Rectify. Merveilleux mais surtout audacieux.