C’est officiel : le festival de Cannes a perdu cette année le peu qui lui restait du statut de “grande fête du cinéma”. Dès la veille de l’ouverture, le ton avait été donné dans les magazines professionnels : l’édition 2008 promettait d’être un enfer pour les festivaliers. Sur place, on a pu vérifier que la vérité était encore au delà des pires craintes : jamais le festival n’aura autant cloisonné ces différentes sections (sélection, marché du film, manifestations pour cinéphiles). Une sécurité digne des événements les plus sensibles, avec cerbères parfois accompagnés de chiens, écartait autant importuns que les professionnels se rendent à un rendez-vous, sans avoir vérifié qu’ils appartenaient à la bonne caste pour y entrer.