Chromeskull Laid To Rest 2

genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
année: 2011
durée: 1h35

l'histoire: Bien que cramé à l’acide sulfurique jusqu’au cerveau, le tueur en série masqué, ChromeSkull, est récupéré par un étrange commando qui se charge très vite de le remettre sur pied. Mais derrière l’ombre du tueur se cache une véritable société, menée par un fanatique obnubilé par l’aura du tueur masqué. Une psychose qui le pousse très vite à revêtir la défroque de ChromeSkull.   

la critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, l'avenir du cinéma d'horreur européen ne se situe pas en France, mais davantage en Allemagne (voire peut-être aussi en Espagne). Cela fait désormais plus de trente ans que l'Allemagne produit à la pelle des films gores et peu ragoûtants. 
Jorg Buttgereit, Olaf Ittenbach et Timo Rose (pour ne citer que ceux-là) sont devenus les références d'un genre souvent méprisé par les critiques, les journeaux et la presse. Toutefois, ces réalisateurs ont au moins le mérite de posséder leur propre univers et de ne pas copier les films d'horreur américains à succès.

Mieux encore, ils sont devenus les véritables spécialistes du cinéma d'horreur "déviant". Preuve en est avec des films tels que Nekromantik ou encore la saga August Underground. Robert Green Hall, réalisateur du premier Chromeskull, vient donc apporter sa modeste pierre à l'édifice.
Contre toute attente, cette production horrifique au budget modeste a rencontré un certain succès en Allemagne. Il était donc logique qu'une suite, donc Chromeskull: Laid to Rest 2, soit réalisée dans la foulée (plus précisément en 2011).
D'ailleurs, au niveau de la tonalité, Chromeskull: laid to rest 2 n'est pas sans rappeler un autre film d'horreur, cette fois-ci américain, The Collector de Marcus Dunstan.

Tout comme le film de Marcus Dunstan, Chromeskull: Laid to Rest 2 possède lui aussi un boogeyman en "or" (façon de parler...), à savoir un tueur sadique, défiguré et fan du scalpel (ou plutôt du couteau en l'occurrence). Impossible de vous dire ce que vaut réellement le premier épisode puisque je ne l'ai pas vu... Toujours est-il que cette suite est disponible en entier sur YouTube.
Visiblement, le scénario n'est pas le gros point fort de Chromeskull et est assez confus. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes de l'histoire. Attention, SPOILERS !

Bien que cramé à l’acide sulfurique jusqu’au cerveau, le tueur en série masqué, ChromeSkull, est récupéré par un étrange commando qui se charge très vite de le remettre sur pied. Mais derrière l’ombre du tueur se cache une véritable société, menée par un fanatique obnubilé par l’aura du tueur masqué. Une psychose qui le pousse très vite à revêtir la défroque de ChromeSkull.
Certes, le nom de Robert Green Hall ne doit pas vous évoquer grand chose. Pourtant avant le tournage du premier Chromeskull, le cinéaste s'est fait connaître derrière la conception des effets visuels de films tels qu'Une Nuit en Enfer 3 et House of the Dead 2.

Visiblement, au niveau du scénario, Chromeskull: laid to rest 2 reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées dans le premier. Le film oscille entre le thriller, l'enquête policière, le film gore et le genre tortures. En résumé, le boogeyman de service est la principale attraction de cette suite. Les autres protagonistes ne présentent aucun intérêt.
Au niveau des séquences gores et "craspecs", cette suite délivre largement la marchandise mais souffre néanmoins de sérieuses baisses de rythme. En gros, dans le même genre, on lui préférera largement The Collector et sa suite, donc The Collection, largement plus réussis.
Attention, Chromeskull: laid to rest 2 n'est pas un mauvais film d'horreur, loin de là. C'est juste que cette production souffre d'un sérieux air de déjà-vu. Que dire de plus ?

note: 09/20