Loin des blockbusters américains habituels, le thriller Blue Ruin, marque le retour en salle depuis mercredi dernier d’un cinéma américain indépendant à l’esthétisme très travaillé autour d’une histoire de vengeance sans retour.
Dwight Evans est un mystérieux vagabond dont la vie, en marge de la société, va se retrouver bouleversée par la libération d’un meurtrier. Il va alors être entraîné dans une spirale de violence dont personne ne sortira indemne.
Virée troublante au cœur de l’Amérique profonde en Virginie, ce second film du jeune cinéaste Jeremy Saulnier se révèle d’un réalisme saisissant. Point de super pouvoirs, il s’agit dans cette narration d’un héros ordinaire, incarné avec talent par l’acteur Macon Blair qui bascule dans un engrenage de violence au nom des liens du sang.
Déroulé contemplatif, scènes sanglantes savamment dosées, toile de fond d’un pays en dérive et ressorts comiques rythment cette inquiétante trame dont l’issue semble incertaine jusqu’à la fin.
Avec son atmosphère pesante et lente, son ton froid, ses dialogues épurés, et son sens très poussé de l’esthétisme, la réalisation de cette tragédie familiale est une belle réussite qui ne manquera pas de plaire aux amateurs du genre.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble