Utopia // Saison 2. Episode 1. One.
La saison 2 de Utopia ? Je l’attendais presque comme le messie. En effet, la première saison de cette série était brillante, un véritable exemple à suivre pour beaucoup et ce
n’est pas pour rien que HBO a lancé un projet de remake avec David Fincher derrière la caméra. Cette saison 2 se devait de faire attention à ce que l’histoire
reste intacte et à ce que tout ce que l’on a vu dans la première saison ne soit pas bafoué. Pour le coup, cet épisode a eu la brillante idée de nous plonger dans les années 70. La série ne veut
donc pas nous réunir tout de suite avec les héros que l’on avait vu auparavant. Le but ici est donc de nous raconter d’où est partie cette idée de virus monstrueux et de remonter pour cela à la
naissance d’Arby ou encore celle de sa soeur, Jessica Hyde et de comment elle est devenue Jessica… Hyde (ou Hide ?). C’est merveilleux car tout cela fonctionne terriblement bien. A la fois d’un
point de vue visuel alors que l’excellent Marc Munden est de retour, délivrant quelque chose d’encore plus impressionnant que l’univers très graphique de la première saison. Ici c’est étrange car
son utilisation d’un grain daté, d’un cadrage 4/3 et des couleurs comme si cela avait été filmé dans les années 70 c’est tout simplement brillant.
Je dois avouer que je manque de mots pour décrire ce que j’ai pu voir avec ce premier épisode. On est tout de suite replongé dans l’univers et pourtant ce ne sont pas les personnages que l’on a
connu (en tout cas pas à cet âge là) que l’on retrouve. C’est ce qu’il y a de plus étonnant tout de même mais cet épisode, écrit par Dennis Kelly (le créateur de
Utopia) nous permet donc de mieux comprendre l’origine de toute cette conspiration qui voulait assassiner tout un tas de gens simplement pour être sûr de pouvoir vivre encore des
années et non pas devoir se battre pour les ressources les plus fondamentales de la planète. Au fond, le constat qu’il y a derrière Utopia est une sorte de grande légende urbaine
qui se cache derrière tous les grands virus apparus depuis l’apogée de la médecine moderne. Il y a donc certaines théories actuelles qui parle du SIDA comme d’un virus créé par les entreprises
pharmaceutiques afin d’éradiquer une partie de la population et donc mieux vivre avec nos ressources. C’est terrible mais c’est certainement de cette légende urbaine et de cette théorie dont est
partie l’univers de Dennis Kelly. Il poursuit l’aventure en nous présentant les prémices.
Utopia continue d’être une série merveilleuse, étouffante et noire (tout en adoptant un style de mise en scène très coloré). Jessica Hyde, Arby et leur enfance complètement
barrée. Si d’un côté l’enfance de Jessica a plus ou moins été sauvée, éduquée pour être une guerrière et s’en sortir dans la vie. Celle d’Arby ce n’est pas vraiment la même chose. Je me demande
ce que la suite nous réserve mais j’ai déjà hâte de le découvrir.
Note : 10/10. En bref, un brillant épisode.