Hier, alors que je fouillais dans de vieux cartons, j’ai retrouvé des dizaines d’anciens cahiers sur lesquels je déposais, en vrac, ma vie, mes doutes, mes rêves, mes folies et mes écrits (poèmes, chansons, textes…). C’était il y a près de vingt ans. Des carnets à l’image de la jeune fille parfois perdue et un peu naïve que j’étais. Des dizaines et des dizaines de cahiers commencés et jamais terminés. Des pages gribouillées, raturées, déchirées. Des écrits parfois drôles, souvent sombres mais toujours emprunt d’espérance. Les attentes d’une jeune fille à l’aube de sa vie.
Vingt ans. Et la vie devant soi. Vingt ans. Et des rêves pleins le coeur. Vingt ans.
Vingt ans ont passé. Et je me rends compte aujourd’hui que c’est seulement maintenant que ces rêves prennent vie. Seulement maintenant que je m’autorise à les réaliser. À croire que c’est possible. Que ma plume « endormie » se réveille. Vingt ans après.
Et alors que j’ouvre consciencieusement chacun de ces cahiers-cadeaux ressurgis du passé, je m’aperçois avec étonnement qu’au début de la plupart d’entre eux, je notais, telle une pensée prémonitoire, cet extrait du précieux livre de Rainer Maria Rilke : « Un an ne compte pas… Dix ans ne sont rien… »
Et vous, quels sont vos rêves endormis ?