Dragons 2 : le jeu punitif

Publié le 17 juillet 2014 par Be-Games @be_games

À peine sorti au cinéma, Dragons 2 est adapté en jeu vidéo. Un conseil : retournez plutôt voir le film. Quel que soit votre âge.

Dragons, dénommé plus explicitement en anglais How to train your dragon, est un formidable film d’animation des studios Dreamworks. Il conte l’histoire d’un jeune Viking qui apprend à dompter un dragon, au nez et à la (longue) barbe des habitants de son village, qui luttent depuis toujours contre ces cracheurs de feu ailés. Fin, drôle et superbe, le premier film était une perle de l’animation. La suite Dragons 2, sortie depuis peu au cinéma, met davantage l’accent sur l’action. La conversion en jeu vidéo avait donc de la matière à exploiter. En théorie…

Tout commence bien avec l’introduction, qui modélise correctement le début du film. Elle met en scène les courses de dragons, qui constituent désormais le sport favori des habitants du village viking. On se dit alors que le jeu va suivre l’histoire du dessin animé, avec ses nombreuses scènes de bravoure. Non, tout le jeu est là, coincé dans les dix premières minutes du film. Une portée très restreinte qui ne s’explique que par un manque de moyens ou d’envie.

Cette unique séquence de jeu se présente comme un monde ouvert qu’on survole sur le dragon de son choix, parmi les principales montures présentes dans le film. Hélas, l’île de Beurk n’est pas passionnante à explorer. Quelques défauts techniques ternissent une représentation visuelle assez correcte, mais c’est surtout le vide qui rend l’exploration ennuyeuse. En réalité, l’île forme seulement une carte présentant des points d’accès à différentes épreuves : la course de dragons (cuisinée à toutes les sauces), le tir sur des cartons mobiles et la récolte de moutons.

C’est alors que Dragons 2 rate lamentablement sa cible : les (jeunes) enfants. La faute à la difficulté atroce des mini-jeux. Dans les épreuves en solitaire, les objectifs à atteindre sont déjà particulièrement corsés, même pour un joueur adulte. Mais ce n’est rien à côté des courses contre les adversaires dragonniers, qui ont manifestement une motivation énorme et la rage contre vous ; ils ne cesseront de vous canarder de crachats de feu pour vous faire tomber. Après une chute, vous reprenez alors la course avec un retard… impossible à rattraper ! Rarement a-t-on vu un jeu aussi mal réglé. Un enfant n’aura ainsi aucune chance de réussir une seule épreuve, et certainement pas une course.

Certes, les enfants n’ont pas toujours besoin de gagner pour s’amuser. Mais d’autres défauts leur gâcheront le plaisir : collisions hasardeuses, maniabilité trop sensible (sans possibilité de réglage dans les options) et caméra gênante. Inutile donc de leur imposer cette expérience pénible. À moins de vouloir les punir…

Comme on aime bien les enfants chez Be-Games, voici plutôt la bande-annonce du film. 


Conclusion : Pas grand-chose à sauver dans Dragons 2 qui, en comptant large, lassera les petits joueurs en à peine deux heures. Soit environ la durée du film, bien plus méritant que son adaptation en jeu vidéo.

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